Lou y es-tu?

Le club de rugby lyonnais ne sait pas encore s’il évoluera en Top 14 l’an prochain. Une incertitude parmi tant d’autres.

Lyon se veut la ville qui monte et le rugby est l’activité en vogue du moment. Les destins de ces deux entités vont-ils se croiser sous les spotlights du Top 14, l’élite du rugby français, considérée par beaucoup comme le meilleur championnat du monde ou en passe de l’être ? Peut-être très vite si le Lou parvient à s’y hisser dès cet été, chaud comme la braise qu’il est en cette fin de saison. La chose est jouable alors qu’on l’attendait moins au coin du bois que l’an dernier, quand il faisait partie des deux ogres de la compétition avec Toulon, et que les deux équipes s’étaient retrouvées le bec dans l’eau, laissant filer les modestes Auch et Dax. Toulon (10 millions d’euros de budget) s’est d’ores et déjà rattrapé à grand renfort de stars de l’hémisphère sud. Il reste donc un ultime strapontin qu’ils sont nombreux à se disputer, dont le Racing Métro, l’autre nouveau riche avec ses 9 millions d’euros de budget. Le Lou est donc plus modeste (6, 5) mais pas moins efficace. Mais qu’en serait-il s’il débarquait dans la cour des grands ? Structurellement et financièrement, le club lyonnais a les épaules pour se faire une place dans le Top 14. Mais il a un gros souci : il n’a pas de stade. Le désuet stade Vuillermet ne peut contenir que 4800 spectateurs, ce qui est un frein considérable au développement du club. Impossible à agrandir, il peut être aménagé, mais cette solution ne serait que provisoire. Alors les rugbymen attendent, faute de mieux, que Gerland se libère, ce qui n’est pas demain la veille et bien que l’enceinte soit trop grande. Selon Raphaël Saint-André, l’un des coaches, c’est un «stade de 10 à 15000 places dont le club aurait besoin». Construction, adaptation ? Il concède que ce genre «d’accords politiciens le dépassent» mais ne voit pas «pourquoi on ne s’adapterait pas». Un optimisme qu’il conserve quant à la propension du club à cohabiter avec Bourgoin situé à 40 km. Pourtant, s’il y a bien de la place pour les deux villes en Top 14, rien n’indique que les deux subsistent très longtemps dans un secteur qui sera de plus en plus concurrentiel en termes de recherche de capitaux et de quête des meilleurs talents locaux. Autant dire qu’il y en a quelques uns à qui ça pourrait faire tout drôle de voir le Lou.

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