Je dis non… aux cadavres plastifiés

«D’un intérêt scientifique certain» disent-ils pour appâter le badaud. Mouais. Est-ce que voir des corps en tranches ou en morceaux fait gagner en connaissance du monde ou de l’âme humaine ? Pas sûr. C’est pourtant l’un des arguments de l’exposition «Our body, à corps ouvert» qui investit la Sucrière après avoir attiré plus de 30 millions de personnes à travers le monde depuis 1997. Admettons que l’exposition puisse avoir des vertus pédagogiques, un livre d’anatomie ne remplit-il la même fonction ? Pourquoi aller voir des morts ouverts qui n’ont d’autre intérêt que d’être exactement, ou à quelques poils près, les mêmes que les dizaines de milliards d’autres qui sont passés sur terre ? Pas de pharaon parmi eux, ni même quelques spécimen susceptibles d’être apparus dans le guiness book… Sublimation de la banalité et de l’existence en série. Vous n’avez pas été retenu au casting de la prochaine Star Academy, il vous reste un moyen pour être célèbre : offrez votre corps à la science ; vous aurez une chance d’être découpé, plastifié et exposé à jamais.

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