Dark was the night

C’est peu dire que d’ordinaire, les compilations caritatives brillent plus par leur grandeur d’âme que par leur excellence musicale. Mais avec Dark was the night, réunion de talents ayant tous offert un morceau inédit pour aider à financer la lutte contre le SIDA, on touche au miracle : imaginez les meilleurs artistes du rock indé sur un même double disque ou un festival dont vous auriez envie de voir tous les groupes et vous aurez une idée de la chose. Plutôt que de livrer la liste complète des participants (une chronique n’y suffirait pas), pointons nos chouchous : Bon Iver, dans la droite ligne de son récent album, se place en future star du folk avec son magnifique Brackett, W9 ; Arcade fire envoie de bonnes nouvelles de Montréal avec un Lenin combatif ; Yo la tengo, sur son versant spleen et mélancolie, prouve qu’il n’est pas un groupe culte pour rien. Et il faudrait aussi citer Cat Power faisant sa Janis Joplin, The National ou les surprenants The Books. Mais terminons par notre panthéon héroïque : Sufjan Stevens, dévoilant une facette expérimentale de son talent, Riceboy Sleeps, projet parallèle du chanteur de Sigur Rós et de son petit ami, s’offrent deux grandes virées musicales méditatives et épiques, le genre d’objets difficiles à caser sur un album perso, passionnants à découvrir dans une compilation d’aussi haute tenue.

4AD / Beggars

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