Collection Catherine Deneuve

Catherine DeneuveStudio Canal

L’approche de Noël est l’occasion pour les éditeurs de sortir des coffrets enthousiasmants. Catherine Deneuve est notamment mise à l’honneur, avec une sélection de films qui offre un rapide aperçu de la carrière de la star. L’évolution de son apparence, qui n’est pas sans conséquence dans son rapport au public gay, frappe particulièrement. Une transformation notable : ce que Deneuve perd en finesse de traits, elle le gagne en potentiel gay-friendly. Nunuche sublime chez Buñuel, Polanski ou Truffaut, elle est une grande bourgeoise tordante grâce à Desplechin ou Ozon. Quand la reine Catherine cesse peu à peu d’être le fantasme des hétéros, la fascination qu’elle exerce chez les artistes gays semble se décupler. Ozon la filme en icône hollywoodienne dans Huit femmes, tandis que Gaël Morel et Thierry Klifa la fantasment en «mère à pédé». Catherine Deneuve «seconde période» a ce mélange de snobisme et de classe qui ravit les homos, quelque part entre Sylvie Joly et Madonna. Les films regroupés dans le coffret «Collection Catherine Deneuve» marquent tous un moment charnière dans la carrière de l’actrice. Avec Belle de Jour, Buñuel emmène la jeune fille romantique des Parapluies de Cherbourg du côté du mystère et du vice. Dans Hôtel des Amériques, une Catherine Deneuve au sommet de sa beauté se livre à un chassé-croisé amoureux avec Patrick Dewaere. Le film, loin d’être la collaboration la plus réussie entre Téchiné et Deneuve, n’en est pas moins un film culte. Celui de la rencontre entre un réalisateur et sa muse. Enfin, avec Indochine, Deneuve entame une succession de rôles de femmes plus matures comme Un conte de Noël, Les temps qui changent, ou encore sa prestation hilarante dans Palais Royal de Valérie Lemercier.

Poster un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.