RDV avec… James

100228_12portraitJamesim2James, 33 ans, pratique le rugby depuis des années. Une passion qui l’a conduit à participer dès l’origine à l’aventure des Rebelyons, l’équipe de rugby gay de Lyon.

Ne vous fiez pas à son prénom aux consonances britanniques : pour l’état civil, James porte en réalité le nom d’un roi biblique. «Mais il y avait déjà quatre David dans ma classe, du coup mes potes m’ont rebaptisé James et c’est resté. James, c’est pour les amis. Aujourd’hui, même mon frère m’appelle comme ça !». James, donc, travaille depuis six ans dans un milieu professionnel très masculin et plutôt homophobe, sur lequel il tient à rester discret. Alors, tous les jeudis soirs après le boulot, il se défoule avec ses amis sur le terrain de sport que leur a alloué la mairie du huitième, à Lyon : depuis juin dernier, James est en effet le président des Rebelyons, l’équipe de rugby gay de Lyon. Le rugby, un choix presque évident pour ce natif de Lyon qui a ensuite grandi en Isère, à Beaurepaire puis à Bourgoin-Jallieu, terre de rugby en Rhône-Alpes s’il en est. Comme beaucoup d’amateurs de l’ovalie, il confie que ce qu’il apprécie sur le terrain, c’est «l’esprit d’équipe, l’anti-individualisme… La mentalité est totalement différente de celle des autres sports d’équipe». Et, au fait, pourquoi une équipe de rugby gay ? «Parce que jouer au sein de la même équipe, ça crée forcément des liens en dehors du terrain, et alors on veut pouvoir s’assumer tels que nous sommes, et éviter les questions sur les copines, les enfants… Certains de nos joueurs ont fait partie par le passé d’équipes majoritairement hétéros sans rencontrer de problèmes, mais parfois ça se passe beaucoup moins bien». D’ici l’été, James et ses coéquipiers débordent de projets : le 27 mars, ils organisent à Lyon un tournoi national réunissant les équipes de rugby gay de tout le pays, puis ce sera le tournoi de l’Ovalie à Grenoble le 10 avril, avant de décoller, à la mi-juin, pour… Minneapolis, dans le Minnesota, pour affronter des joueurs venus des quatre coins du globe. Un programme chargé, qui nous ferait presque oublier tout ce que ce sport apporte à James : «plus de calme, de gestion de soi-même… Un véritable défouloir du stress au travail ! ».

Tournoi national de rugby contre les discriminations, le 27 mars, à la Plaine des Jeux du Huitième (quartier États-Unis)
http://rebelyons.com

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