Trois questions à… Maxime Aicardi

100614_3Troisquestions...imInitiateur du kiss-in du 18 mai (co-organisé par la Lesbian & Gay Pride de Lyon).

Pourquoi avoir choisi un lieu qui fait autant polémique pour le déroulement de ce kiss-in ?
On cherchait une place publique assez grande, accessible facilement, passante l’après-midi et qui sorte un peu de l’habitude. Suite aux réactions des intégristes lorsqu’ils ont pris connaissance de l’événement, le kiss-in a changé de dimension, mais à la base, c’est la centralité et l’accessibilité de la place qui ont motivé notre choix.

Faut-il voir dans la demande de la préfecture de reporter le kiss-in le résultat des pressions exercées par les milieux intégristes ?
Oui, clairement. À la base, il est ridicule de devoir déposer une demande pour pouvoir s’embrasser deux minutes ; mais après toutes les menaces constatées sur Internet, on a décidé de déclarer le rassemblement. Dans un premier temps, la préfecture nous a demandé de décaler le kiss-in d’une heure, en raison de la procession pour Fatima qui devait se dérouler en même temps, et nous y avons consenti. Mais les intégristes ont du continuer leurs pressions et le lendemain, les autorités nous ont refusé l’autorisation en prétextant que la demande n’avait pas été faite dans les temps, ce qui n’avait pas semblé leur poser problème jusque-là.

Pourquoi avoir alors annulé le kiss-in et l’avoir remplacé par une manifestation plus traditionnelle ?
Parce qu’entretemps est survenue la déclaration du pape qualifiant l’avortement et le mariage gay de «défis les plus insidieux et les plus dangereux» d’aujourd’hui, ainsi que celle de Mgr Barbarin renvoyant dos-à-dos les associations LGBT et les intégristes et demandant que le kiss-in ait lieu ailleurs, alors que la place Saint-Jean est une place publique, jusqu’à preuve du contraire.

Poster un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.