Quinze jours pour l’égalité

110930_photoCcileCUKIERMANUne nouvelle manifestation rhônalpine vise à combattre l’inégalité entre hommes et femmes.

«Aujourd’hui, on paie 2 000 ans de domination masculine dans nos sociétés. Il est temps de casser ces rapports de dominants à dominées». À l’instar d’Olympe de Gouges et de sa Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne en 1791, Cécile Cukierman dresse un constat sévère de l’inégalité toujours actuelle entre hommes et femmes. La jeune élue communiste âgée de trente-cinq ans, sénatrice, conseillère régionale et déléguée spéciale à l’Égalité femmes-hommes, a pris l’initiative d’organiser du 7 au 21 octobre 2011 la première Quinzaine pour l’Égalité femmes-hommes en Rhône-Alpes. Cent vingt événements (expositions, pièces de théâtre, projections de films, rencontres et discussions), ouverts pour la plupart au public et organisés par des associations, des collectivités territoriales, des institutions culturelles ou encore des entreprises traqueront les clichés autour des femmes avec l’espoir de les faire disparaître. Mais quinze jours d’action ne suffisant pas pour tout changer, une nouvelle édition est d’ores-et-déjà prévue en 2012.

Des inégalités solidement ancrées

Selon les chiffres publiés en mars 2011 par la Direction générale de la Cohésion sociale, les femmes constituent 51, 6% de la population française. Mais elles représentent moins de 20% des députés à l’Assemblé nationale, à peine 15, 3% des membres des conseils d’administration des entreprises du CAC 40 et leurs salaires ne sont toujours pas égaux à ceux des hommes. «La loi sur la parité en politique a été votée en 2000. Mais même les sanctions financières prévues ne suffissent pas à la faire pleinement appliquer. Quand j’ai été élue présidente de la commission Économie de la région en 2004, certains m’ont fait comprendre qu’une jeune femme comme moi n’était pas à sa place ici» déplore Cécile Cukierman. Depuis l’hiver dernier et les premières réunions préparatoires à l’échelle départementale, cette Quinzaine, qui ne souhaite pas être perçue comme une initiative féministe, vise deux publics principaux. «Nous devons d’abord nous adresser aux hommes, les premiers à bénéficier de l’émancipation des femmes. Ils sont indissociables de ce combat. Il faut ensuite arriver à toucher les jeunes. Être une jeune fille aujourd’hui est de plus en plus difficile. Les insultes sexistes et homophobes se banalisent». Génération après génération, ce combat pour l’égalité a encore un long chemin devant lui.

www.egalite.rhonealpes.fr

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