ARIS, ça glisse

120320_120129..multimediaarticles1112054actusim1La réouverture, l’an prochain, du local de l’association ARIS s’accompagne d’un projet audacieux mais contesté.

 

Après plus de deux ans de fermeture pour des travaux de mise aux normes, le local d’ARIS, association LGBT lyonnaise fondée en 1981 par d’anciens membres du mouvement homophile Arcadie (1954-1982), devrait rouvrir prochainement, «probablement au cours du premier semestre 2012» selon son président, Lilian Dudon. L’association sort ainsi d’une longue période de convalescence qu’elle a su utilement mettre à profit : à la mi-novembre, elle a rendu public son projet de créer «le premier centre lesbien, gay, bi, trans et intersexe (LGBTI) à Lyon et en région Rhône-Alpes», un lieu d’accueil et de ressources qui permettrait de fédérer le milieu associatif LGBT lyonnais, encore très éclaté malgré plusieurs tentatives de rapprochement. Si l’intention est louable, sa formulation n’a pas manqué de faire tousser du côté du Forum Gay et Lesbien, implanté à quelques rues seulement d’ARIS, membre de la Fédération des Associations et Centres LGBT, qui a fêté en octobre ses… quinze ans d’existence. Certains militants y voyant une négation du travail accompli depuis 1996, ARIS a dû faire machine arrière et rebaptiser son projet «De nouveaux axes de travail». Une réunion d’information s’est tenue le 3 décembre avec pour objectif de lever les dernières ambiguïtés et de rassurer ceux qui craignent qu’ARIS ne devienne, à terme, l’interlocuteur unique des pouvoirs publics au sein du milieu associatif lyonnais et le destinataire exclusif des financements et subventions alloués par les collectivités locales.

Soutien de la Ville de Lyon

L’initiative d’ARIS bénéficie de l’appui des autorités municipales, auprès desquelles elle a trouvé un défenseur véhément en la personne de Michel Chomarat, chargé de mission «Mémoire» pour la Ville de Lyon qui se présente lui-même comme «la mémoire de la vie associative lyonnaise» : «c’est un projet pour lequel je me bats depuis dix ans ! La mairie est dans une logique volontariste d’affichage et de visibilité du milieu gay ; quant au milieu associatif, dont une partie s’essouffle et a besoin d’être régénérée, il a tout à y gagner. Aujourd’hui, une majorité d’associations (voir liste page 28, NdlR) ne disposent pas de locaux et doivent se contenter d’une simple boîte postale ; ce n’est pas avec ça que vous pouvez vous faire connaître ! Le but, c’est de créer une véritable maison, avec des plages d’ouverture importantes». Si ce projet ambitieux parvient à recueillir, en plus du soutien des pouvoirs publics, l’assentiment de l’ensemble des militants LGBT, il pourrait donc donner un nouvel élan au tissu associatif lyonnais.

ARIS, 19 rue des Capucins-Lyon 1

Poster un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.