Thomas Guerry Camille Rocailleux solonely credit J.-C. Bruet Subjectif

Thomas Guerry et Camille Rocailleux reprennent Solonely

Après La Mécanique des Anges et Traverse (spectacles à la croisée des arts où musiciens, chanteurs, danseurs et comédiens se pressaient sur scène, échangeant volontiers leurs rôles), Thomas Guerry et Camille Rocailleux, les deux têtes pensantes de la compagnie Arcosm, reprennent au Théâtre Théo Argence un spectacle créé au Toboggan de Décines en novembre 2012 : Solonely.

Pour cette création, les deux hommes, qui avaient quitté les planches dans leurs deux derniers spectacles pour se consacrer à la mise en scène, avaient choisi de remonter sur le plateau, seuls, pour parler de solitude. En effet, Solonely (prononcé so lonely, “si seuls” en anglais), est une pièce qui interroge l’isolement de deux individus et explore les pistes qui pourraient leur permettre de s’échapper de cette prison cruellement contemporaine.

Respectivement danseur et musicien, Guerry et Rocailleux ont créé au cours de leurs précédents spectacles une esthétique autour du mélange des pratiques artistiques. Ainsi ont-ils pris pour habitude de convoquer sur le plateau des musiciens, des danseurs, des comédiens ou des chanteurs souvent sollicités à contre-emploi. Afin de conserver la dimension éclectique de leur travail, ils ont recours, dans Solonely, à un décor modulable qui dévoile au fur et à mesure la multiplicité des disciplines qui composent le spectacle.

L’union fait la force

Deux hommes, sans lien apparent, se retrouvent confrontés à un même mal-être, à une même solitude. Condamnés à se débattre, esseulés, chacun contre leurs propres démons, les deux personnages vont peu à peu comprendre que de l’union de leurs deux solitudes peut naître leur salut.

Réflexion sur la société contemporaine, Solonely n’est pourtant pas un spectacle dénué d’humour. En effet, Guerry et Rocailleux confrontent non seulement les arts, mais aussi les genres. Entre légèreté et gravité, tragédie et comédie, les deux artistes construisent leur propre langage pour décrire le monde qui nous entoure dans toute sa complexité. Peu sensibles aux explications simplistes, ils cherchent à rendre compte de l’individu contemporain dans ses contradictions mêmes.

Ce nouveau duo semble marquer une étape dans le travail des deux hommes, entérinant les recherches antérieures et ouvrant à de nouvelles perspectives.

 

Solonely, vendredi 29 avril à 20h30 au Théâtre Théo Argence, place Ferdinand Buisson-Saint-Priest / www.theatretheoargence-saint-priest.fr

 

Photos : © J.-C. Bruet / Subjectif

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