Sinéad O’Connor + Cocorosie + Lescop

Le 17 juillet, l’amphithéâtre de Fourvière aura des airs de Gay Pride avec LA soirée pédée de cette édition 2013, qui réunira Sinéad O’Connor, Cocorosie et Lescop. Difficile de faire plus gay, à moins bien sûr de convier Madonna, Alizée et Britney Spears sur un même plateau (la soirée de rêve, à bon entendeur…).

Un peu tarée, un peu mystique, Sinéad O’Connor, est revenue l’an passé avec un album que l’on n’attendait plus. Grande découverte musicale des années 80 (notamment avec son tube écrit par Prince, Nothing Compares 2 U), errant ensuite de featurings en albums plutôt ratés et trop barrés, elle a connu sa traversée du désert et ne faisait plus parler d’elle que pour son crane rasé et ses prises de positions parfois maladroites. Son retour en 2012 avec How about I be me (and you be you) a donc été une belle surprise musicale. On y retrouve la passion et la rage de ses débuts, teintées d’une certaine autocritique, notamment avec à travers la reprise du titre de John Grant Queen of Denmark, qui débute par cette phrase qui sonne si juste dans la bouche de l’Irlandaise : «je voulais changer le monde, je n’étais même pas fichue de changer de culotte».

Sinéad O'Connor

Cocorosie sauvé par le live ?

Le duo Cocorosie, lui, ne veut ni changer le monde ni même changer de registre d’un album à l’autre. Si La Maison de mon rêve, son premier album, fut une claque en 2004 (confirmée par Noah’s Ark en 2005), on a un peu tous lâché l’affaire ensuite. Les disques de Cocorosie se suivent et se ressemblent : trop de bruits de jouets cassés, de casseroles et de miaulements. Le charme des sœurs Cassidy n’opèrait plus, jusqu’à Tales Of A Grass Widow, sorti cette année et qui n’échappe pas à cette malédiction du «toujours pareil». Et pourtant, on aurait grand tort de ne pas aller les voir en live, car leurs shows sont toujours bluffants et confirment le statut de reines de scène de Bianca et Sierra.

À l’inverse, Lescop va devoir, quant à lui, faire ses preuves en live. Son premier album est truffé de tubes, sa qualité n’est plus à prouver. Mais qu’adviendra t-il sur scène de ce disque new wave, froid et statique ? Et bien, on fait confiance à son petit déhanché irrésistible pour nous emballer tout ça… Et puis, si l’ennui vous gagne sur l’un de ces trois concerts, vous pourrez toujours jeter un coup d’œil à Grindr, qui sera certainement très sollicité ce soir-là…

 

Mercredi 17 juillet à 19h30 au Grand Théâtre de Fourvière, 1 rue Cléberg-Lyon 5 / 35€

 

Réservations sur www.nuitsdefourviere.com

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