“Les Contes d’Hoffmann” en décembre à l’Opéra de Lyon

les-contes-d-hoffmann-offenbach-laurent-pelly-kazushi-ono-opera-de-lyon-heteroclite

Les Contes d’Hoffmann juste avant Noël, c’est un cadeau avant la dinde ! L’Opéra de Lyon a toujours réservé une place de choix à Offenbach et les fans de sa musique inclassable sont nombreux. Comment définir son univers ? Un bain moussant constant, doublé d’une mélancolie passagère, triplé d’une joie inouïe qui nous rappelle que nous sommes en vie : c’est cela la musique d’Offenbach. En décembre, l’Opéra de Lyon nous offre donc un chef-d’œuvre peu comparable, laissé inachevé par son compositeur (décédé quelques mois avant sa création en 1881 à l’Opéra-comique), terminé par d’autres qui l’ont coupé, complété, trituré. De toutes ces bizarreries, il est ressorti une œuvre en forme de grand puzzle (tantôt d’une belle et grande mélancolie, tantôt d’une drôlerie incomparable), à la fois tragédie, comédie, conte philosophique… Des histoires dans l’histoire, du fantastique, du romantisme pur jus : tout est là pour que le spectacle soit merveilleux. Les Contes d’Hoffmann, c’est également un opéra en forme de tubes dont chacun, dans la salle, peut fredonner un air ou deux. Ils sont peu nombreux les compositeurs de cette trempe à nous faire croire que l’on peut monter sur scène et chanter à tue-tête avec les solistes. Des Oiseaux dans la charmille à Elle a fui, la tourterelle en passant par la déchirante Barcarolle, tout est là, en une surabondance d’ivresse. Chef-d’œuvre en forme de testament, Les Contes d’Hoffmann amusent et inquiètent tour à tour : les trois amours du poète Hoffmann (la “poupée inerte au cœur glacé“ Olympia, la prima donna Antonia et la “courtisane au front d’airain“ Giulietta) doivent chacune faire face à différentes incarnations du mal. Sa quête de l’idéal féminin revêt dès lors une dimension noire et macabre et nous assistons à trois étapes troubles de la vie d’un homme, mis en scène comme en abyme par très talentueux Laurent Pelly. Kazushi Ono sera à la baguette, le temps d’un accord parfait entre les parti-pris du chef d’orchestre et ceux du metteur en scène.

Les Contes d’Hoffmann, du 14 au 30 décembre à l’Opéra de Lyon, 1 place de la Comédie-Lyon 1 / 04.69.85.54.54 / www.opera-lyon.com

Poster un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.