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Les candidats aux municipales à Lyon interrogés sur les questions LGBT

«Lyon : les LGBT auditionnent les candidats aux municipales. Enfin, ceux qui acceptent de venir pour tenter de gagner les rares voix du groupuscule LGBT.»

(Le Salon beige, 18 février 2014)

Comme les lecteurs du blog catholique traditionaliste Le Salon beige le savent déjà, Hétéroclite et la dizaine d’associations LGBT réunies sous la bannière de la Lesbian & Gay Pride organisent actuellement une série de rencontres auxquelles ont été invitées chacune des six listes en lice dans la bataille des élections municipales à Lyon. Le but de cette initiative est de pousser les candidats à prendre position (si possible favorablement), dans la mesure des compétences qui sont celles d’un(e) maire, sur des revendications portant sur des problématiques spécifiques aux personnes LGBT, portées par des associations militantes et relayées par un média engagé tel qu’Hétéroclite.

L’idée paraîtra saugrenue à certain-e-s, qu’il s’agisse de nos amis intégristes, de ce twitto faussement ingénu qui s’indignait qu’il «[faille] passer par les assos pour une élection» ou de cet autre internaute qui nous reprochait de «réduire [les partis politiques] à des états d’âmes LGBT». Et on peut déjà parier sur de prochaines accusations de lobbying, de communautarisme, de clientélisme ou sur de doctes propos expliquant aux écervelés que nous sommes que tout ça n’est pas important, qu’il faut «arrêter de faire du sociétal» pour se concentrer sur «les vrais enjeux» et que «les personnes LGBT sont confrontées aux mêmes problématiques que les autres». Ce qui n’est qu’à moitié vrai.

Des réponses spécifiques à des besoins spécifiques

Évidemment, elles sont concernées, comme l’ensemble de la population, par des sujets tels que l’emploi, le logement ou le transport, qui sont logiquement abordés durant la campagne des municipales. Mais certaines d’entre elles sont également confrontées à des difficultés spécifiques, telles que les LGBTphobies ou une surexposition au risque de contracter le VIH. D’autres ont un besoin impérieux d’associations pour les écouter, les conseiller, les aider et bien souvent effectuer un travail que les pouvoirs publics leur ont délégué.

Que ce soir par opportunisme politique, par conviction profonde ou les deux, les candidat-e-s lyonnais-es semblent d’ailleurs l’avoir bien compris. Toutes les têtes de liste (à l’exception notable de Christophe Boudot, le candidat du Rassemblement Bleu Marine, c’est-à-dire d’un Front national qui se veut élargi aux «patriotes sans étiquette») ont en effet accepté de s’exprimer dans ce numéro d’Hétéroclite. Pour la première fois en près de huit ans d’existence, nous accueillons ainsi dans nos colonnes une interview de Gérard Collomb. Pour interroger le maire de Lyon, qui gère la ville depuis treize ans, à la fois sur son bilan et sur son projet en matière de problématiques LGBT, il fallait certes plus d’espace que pour les autres candidats ; mais tous ceux qui aspirent aujourd’hui à prendre sa place ont eu également la possibilité de nous faire part de leurs propositions sur ce sujet.

Et si ce dernier ne peut à lui seul guider un vote, nous espérons qu’il fera partie de ceux pris en compte par les électeurs au moment de glisser leur bulletin dans l’urne. Bonne lecture, donc, et bon vote !

 

Photo : Hôtel de Ville de Lyon © Lyon

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