Piano à Lyon fête ses dix ans : chi va piano…

Pour les dix ans de Piano à Lyon, son directeur artistique Jérôme Chabanne a concocté un programme époustouflant.

 

Bertrand Chamayou - pianistPhoto: Marco Borggreve piano à lyonEn dix ans, Jérôme Chabanne, directeur artistique de Piano à Lyon, homme généreux, combatif, visionnaire et par-dessus tout amoureux transi de la chose pianistique, a su faire venir les plus grands. Il peut ainsi s’enorgueillir d’avoir programmé des stars inaccessibles telle Martha Argerich ou Nelson Freire qui, par amitié pure, revient une nouvelle fois (le 23 janvier) et sera le parrain de cette dixième saison, qui réunira tous ceux qui ont compté dans l’histoire de Piano à Lyon (ou presque). Les festivités commenceront avec deux fidèles, mais aussi deux interprètes hors-norme : Bertrand Chamayou et Roger Muraro (le 10 octobre). D’autres duos suivront : Renaud Capuçon au violon et Khatia Buniatishvili au piano (le 28 avril) et Jean-Philippe Collard et Michel Béroff (le 20 mai), qui se retrouveront pour un programme symphonique de haute volée mêlant Debussy, Ravel et Rachmaninov. La saison aura, bien sûr, son lot de découvertes : «David Kadouch en récital (le 18 novembre), c’est une rareté. Yevgeni Sudbin (le 27 février) est déjà très implanté à l’étranger mais pas du tout connu en France. C’est un talent assez exceptionnel que j’ai envie de faire découvrir» s’enthousiasme Jérôme Chabanne. Il y aura aussi des soirées incroyables, proches de la performance : «Jean-Bernard Pommier vient à Lyon avec les trois dernières sonates de Beethoven (le 27 mars) et ce concert, demandé par le public depuis quelques temps, sera un véritable marathon».

Surprises, regrets et plaisir

La saison s’achèvera le 20 juin, veille de la Fête de la musique, par un concert de clôture réunissant trois pianistes virtuoses : «Vanessa Wagner, jeune pianiste déjà reconnue, Wilhem Latchoumia, que nous suivons depuis longtemps ici et Rémi Geniet, tout jeune talent et pianiste très prometteur. J’avais envie de faire une soirée comme ça, qui commence à 17 heures, où le public peut venir un peu à la carte. Bien sûr, cet anniversaire s’achèvera par des surprises réunissant les trois pianistes…». Fatalement, en dix ans, on a le temps de nourrir un ou deux regrets : «je n’ai encore jamais pu faire venir [la pianiste portugaise] Maria João Pires, qui se fait rare aujourd’hui. Ni [le Roumain] Radu Lupu». Mais ces frustrations n’enlèvent rien au plaisir, toujours intact, d’entendre des musiciens d’exception : «j’aime l’originalité, la personnalité dans la redécouverte des œuvres. La magie d’un concert, c’est lorsqu’un interprète, tout en restant fidèle à l’œuvre, nous la fait redécouvrir et nous la fait entendre comme si c’était la première fois qu’on l’entendait».

Bertrand Chamayou et Roger Muraro, vendredi 10 octobre à la salle Rameau, 29 rue de la Martinière-Lyon 1 / 04.78.47.87.56 / www.pianoalyon.com

Photo 1 : Roger Muraro (© Alix Laveau)

Photo 2 : Bertrand Chamayou (© Marco Borggreve)

 

À voir aussi cette saison à Piano à Lyon :

_David Bismuth (le 25 novembre)
_Philippe Bianconi (le 12 décembre)
_Nicholas Angelich (le 9 janvier)
_Jean-Efflam Bavouzet (le 5 mars)
_Jean-Bernard Pommier (le 27 mars)
_Nelson Goerner (le 12 juin)

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