Le fantôme de Ian Curtis hante “Le Syndrome Ian” de Christian Rizzo

Le Syndrome Ian est le troisième volet d’un cycle consacré aux pratiques de danse anonymes. Après les danses folkloriques et les danses de couple, Christian Rizzo explore cette fois la culture club.

Des robes lévitant guidées par le souffle de ventilateurs (100% Polyester) aux danseurs masqués préférant les postures aux mouvements, la danse de Christian Rizzo a souvent convoqué les fantômes et les absents, se méfiant de la chair, cherchant l’humanité dans l’abstraction. Pour autant, les histoires singulières et les biographies intéressent aussi le chorégraphe, en particulier dans les solos qu’il a conçus pour les danseurs qui le touchent. Sans abandonner son talent pour la sculpture de l’espace ni son rapport spécifique aux interprètes, le directeur du Centre chorégraphique national de Montpellier semble emprunter une voie nouvelle depuis son grand succès, D’après une histoire vraie. Les corps sont désormais entièrement présents, leurs élans sont moins retenus, même si leurs croisements sont millimétrés. Ainsi dans Le Syndrome Ian.

Le Syndrome Ian est le troisième volet d’un cycle consacré aux pratiques de danse anonymes. Après les danses folkloriques et les danses de couple, il explore cette fois la culture club, prenant appui sur le souvenir personnel de sa première sortie en discothèque, en 1979. Comment ces pratiques peuvent-elles être appropriées par un auteur dans la perspective de créer une œuvre intime, singulière ? Rizzo extrait ces vocabulaires chorégraphiques généralement normés de leurs contextes, les passe au tamis de son exigence plastique et de son écriture au cordeau. RB

Les 21 et 22 septembre à l’Opéra de Lyon, place de la Comédie-Lyon 1 / 04.69.85.54.54 / www.opera-lyon.com

Photo © Marc Coudrais

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