Nobody's watching julia solomonoff

“Nobody’s watching” : de la difficulté à trouver sa place

Trouver sa place, tel est sans doute le questionnement qui sous-tend Nobody’s watching, très joli nouveau long-métrage de Julia Solomonoff, déjà réalisatrice du remarquable Dernier été de la Boyita.

Trouver sa place, c’est ce qu’essaie de faire Nico (vibrant Guillermo Pfening) à New York, loin de l’Argentine où il est une vedette de telenovelas, loin surtout de l’amour toxique qui le lie à Martin et qu’il cherche à fuir. Trouver sa place dans un milieu (le cinéma américain) qui n’a pas besoin de lui, dans une ville hostile, dans une société du chacun pour soi où les amitiés s’étiolent. Nico se perd, de petits boulots en squats sur un canapé, Nico perd ses illusions, Nico glisse… Jusqu’où ? Ce qui frappe dans Nobody’s watching, c’est la subtilité de tout ce qui est à l’œuvre devant la caméra sensible de la cinéaste, c’est cette façon de ne rien appuyer pour mieux laisser surgir l’émotion, c’est cette manière d’approcher la réalité (et la cruauté) du monde contemporain en ne scrutant que l’intime de son héros. Un moment de grâce.

 

Nobody’s watching, de Julia Solomonoff, avec Guillermo Pfening, Rafael Ferro, Nadja Settel…

Sortie en salles mercredi 25 avril 2018

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