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Au travail, les multiples visages des LGBTphobies

Le 19 mai 2019, le Défenseur des Droits rappelait que la LGBTphobie reste un sujet tabou au travail, indiquant que « parmi une centaine de DRH interrogés, seulement 15% travaillent dans une entreprise qui mène une réflexion sur l’homophobie et seulement deux d’entre eux ont déjà eu connaissance de situations de discrimination à l’égard d’homosexuels. »

Tenant compte de ce constat, la formation des Inspecteur·rices du Travail a évolué, créant un nouveau module axé exclusivement sur les discriminations LGBT. Cette sensibilisation spécifique des inspecteur·rices est essentielle, la LGBTphobie pouvant se manifester à tous les stades de la relation contractuelle. 

À l’embauche : d’après l’étude Homophobie dans l’entreprise, 12,7% des personnes LGBT ont déjà été questionnées sur leur orientation sexuelle lors d’un entretien d’embauche, pratique totalement illégale puisque le Code du Travail impose que les questions aient un lien direct avec l’emploi. On pense également aux personnes trans dont la candidature n’est finalement pas retenue dès qu’elles présentent une carte d’identité différente de leur apparence. 

Au quotidien : via des pratiques de harcèlement, d’injures, de menaces, voire de violences. Ces infractions, punies par le Code Pénal de plusieurs années de prison, peuvent être le fait de la hiérarchie, mais sont le plus souvent dénoncées comme venant de collègues de travail (enquête sus-citée). A ce titre, rappelons que le Code du Travail impose à l’employeur de prendre toutes les dispositions nécessaires en vue de prévenir les agissements de harcèlement moral au sein de son entreprise. 

Dans l’évolution de la carrière : 12% des salarié·es homosexuel·les considèrent avoir été évincé·es au moins une fois d’une promotion, en raison de leur orientation sexuelle.  En ce sens, l’Insee considère que les salarié·es homosexuel·les sont payé·es environ 6% de moins qu’un·e hétérosexuel·le à poste égal. Et ce sans compter les différences de salaire entre les sexes, faisant des lesbiennes les salariées les moins bien payées du monde du travail du fait de la double discrimination qu’elles subissent. 

Victime de discrimination LGBTphobe au travail, il est essentiel de ne pas fermer les yeux ! Vous pouvez prévenir l’inspecteur·ice du travail, les délégués du personnel, la médecine du travail, et n’oubliez pas d’aller porter plainte en sus. 

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