(LA)HORDE _Marry-Me-in-Bassiani

(La)Horde explore les danses géorgiennes

(La)Horde revient avec un spectacle pour quinze danseurs : Marry me in Bassiani. Toujours motivé par l’exploration des danses post-internet, le collectif dévoile une chorégraphie inattendue à la croisée des cultures traditionnelles et modernes. 

Dans leur dernier spectacle, To Da Bone, présenté lors de la Biennale de la Danse 2018 de Lyon, le collectif (La)Horde, composé de Marine Brutti, Jonathan Debrouwer et Arthur Harel, explorait le jumpstyle et les danses post-Internet. Si le (très) court spectacle regorgeait d’ébauches prometteuses, il s’est néanmoins avéré quelque peu décevant par rapport à l’intention initiale. Depuis, le jeune trio a pris la tête du Ballet national de Marseille et revient avec un nouveau projet plutôt excitant. En effet, dans Marry me in Bassiani, (La)Horde part à la découverte du rapport complexe et profond que le peuple géorgien entretient avec la danse. Afin d’en apprendre un peu plus sur les danses traditionnelles folkloriques de Géorgie, les trois jeunes artistes se rapprochent du ballet Iveroni et découvrent la richesse des influences et des styles qui irriguent la tradition chorégraphique géorgienne. Ils apprennent aussi qu’à diverses époques de l’histoire de la Géorgie, la danse a eu une portée politique forte. Or en mai 2018, la police organise une descente musclée au Bassiani, temple de la techno à Tbilissi, implanté dans un complexe sportif désaffecté où l’ancienne piscine sert de piste de danse et dont une salle entière, appelée Horoom, est dédiée aux soirées LGBT. Le gouvernement conservateur géorgien est coutumier de telles manifestations de force à l’encontre des clubs électro, jugés propices à la débauche (entendre ici drogues et remise en question du modèle hétérosexuel). C’était sans compter néanmoins sur la rébellion de la jeunesse géorgienne qui installe DJ et enceintes devant le Parlement et organise une rave-party qui rassemble plus de 4000 personnes en signe de protestation. C’est cette matière, plus romanesque que la fiction, qui alimente Marry me in Bassiani. En faisant se côtoyer les gestes et mouvements traditionnels du folklore géorgien et la techno tout droit sortie de ce club de référence en Europe que beaucoup compare au Berghain berlinois, (La)Horde entend rendre compte du pouvoir contestataire de la danse, hier et aujourd’hui. Sur le papier, c’est on ne peut plus enthousiasmant : espérons que l’exécution du projet sera à la hauteur de nos attentes. 

Marry me in Bassiani
Les 29 et 30 janvier à la Comédie de Saint-Etienne, place Jean Dasté-Saint-Etienne / 04.77.25.14.14 www.lacomedie.fr

Les 13 et 14 mars à la Maison de la Danse, 8 avenue Mermoz-Lyon 8 / 04.72.78.18.00 www.maisondeladanse.com

 

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