Trois ruptures remi de vos

“Trois ruptures” au scalpel de Rémi de Vos

La vie de couple n’est pas un long fleuve tranquille. Pour preuve, près de 45% des mariages se terminent par un divorce. L’auteur Rémi De Vos s’est emparé de la rupture, ce moment douloureux ou salvateur, pour le soumettre au scalpel de son regard incisif et de son écriture acide.

Avec sa pièce Trois Ruptures, il développe trois saynètes autour de trois couples, trois situations banales, et interroge les relations conjugales qui aboutissent à la séparation. Dans Sa chienne, une épouse quitte son mari car elle ne supporte plus la préférence qu’il accorde à sa compagne canine. Avec Pompier, c’est le mari qui annonce à sa femme qu’il la quitte pour un pompier de Paris. La pièce se termine avec Un enfant. Ici, c’est la progéniture au comportement insupportable qui aura raison des liens matrimoniaux des parents. Le théâtre de Rémi De Vos invoque souvent des situations absurdes ou grotesques prêtant à sourire. Pour autant, le comique de l’auteur n’est jamais gratuit ; il révèle une cruauté que l’on ne distingue  plus tant elle est devenue quotidienne. La mise en scène de Thai-Son Richardier de la compagnie Premier Rôle met en exergue cette racine de la violence, « une violence au sein du couple [qui] est d’autant plus d’actualite? que le nombre de femmes violente?es par leur mari augmente de jours en jours ». Les deux représentations seront ainsi l’occasion d’un débat sur les violences conjugales avec Thérèse Rabatel, adjointe au maire de Lyon, Shaerazade Estèbe du club féminin “Team Fourmis”, Maryvonne Bin-Heng, présidente de l’association Filactions et Patricia Morin, avocate et membre de “Regard de femmes” qui lutte contre les violences faites aux femmes. Deux jours après la journée du 8 mars consacrée aux droits des femmes, Trois ruptures est l’occasion de poursuivre le débat et le travail de prise de conscience sur un sujet qui ne doit pas être évoqué une fois par an, mais qui doit être une préoccupation et un combat de tous les jours.

Trois ruptures, le 10 mars à 15h et 20h au Théâtre des Asphodèles, 17 rue Saint-Eusèbe-Lyon 3 / 04 72 61 12 55 

www.asphodeles.com

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