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Mode d’emploi 2020 : féminisme, histoire marginalisée et questions raciales

En mai dernier, la Villa Gillet avait été contrainte de réinventer ses Assises internationales du roman en format numérique pour cause d’épidémie de Covid-19. Rebelote cette fois-ci à l’occasion de l’édition 2020 de Mode d’emploi, intitulée « les idées sous couvre-feu ».

Lucie Campos, la directrice de la Villa Gillet, et ses équipes ne sont pas du genre à se laisser abattre ou à baisser les bras. Alors qu’en mai dernier, les Assises internationales du roman, un des événements-phares de l’institution culturelle lyonnaise, avaient dû être repensées en urgence au format numérique pour cause de Covid-19, l’édition 2020 du festival Mode d’emploi doit s’adapter aux contraintes du reconfinement. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’épidémie n’a pas encore entamé l’exigence et l’inventivité de la Villa Gillet.

 

Réflexion autour des archives et de l’histoire marginalisées

Ainsi, on s’intéressera particulièrement à la table ronde du 18 novembre, intitulée « Archives et histoire » et qui réunira Hélène Dumas, Clémentine Vidal-Naquet et Philippe Artières autour du rôle des archives dans la construction de l’histoire, et notamment des archives oubliées et marginalisées dans la construction du récit historique. Cet échange devrait à coup sûr faire écho aux préoccupations qui agitent la communauté LGBT+ autour de la question des archives.

Cette rencontre sera suivie de lectures ayant pour thème « Libertés » avec notamment celle par Anna Mouglalis de l’article de Virginie Despentes « Désormais on se lève et on se barre » publié le 1er mars dans Libération suite à la protestation d’Adèle Haenel lors de la cérémonie des César 2020 qui a vu le couronnement de Roman Polanski, alors accusé par plusieurs femmes de viol. Ou encore, la lecture de La Petit Dernière, premier roman de Fatima Daas dans lequel elle explore ses diverses identités de femme, lesbienne, musulmane et banlieusarde, par Camelia Jordana.

 

Une journée consacrée au féminisme

La journée du 19 novembre sera entièrement consacrée à la question du féminisme avec

  • une réflexion autour de la traduction féministe menée par le collectif lyonnais FELiCiTE autour du texte d’Iris Brey, Le Regard féminin,
  • une rencontre avec Michelle Zancarini-Fournel, historienne du féminisme,
  • un échange entre Lauren Bastide, animatrice du podcast La Poudre, et Marion Feugère, productrice lyonnaise de podcasts féministes, sur les liens entre féminisme et nouveaux médias,
  • et une heure de lectures « Voix de femmes dans le monde » avec notamment Isabelle Carré lisant du Virginia Woolf ou Marie-Christine Barrault un texte d’Angela Davis.

 

Focus sur les questions raciales

Enfin, la manifestation de 6 jours s’achèvera le 21 novembre par une discussion avec l’historienne spécialiste des Amériques noires, Aurélia Michel, sur la notions de race, suivie de lectures de Maya Angelou, de Frantz Fanon ou encore de Christiane Taubira à propos de James Baldwin.

L’ensemble des événements se dérouleront entre 17h et 22h et seront accessibles depuis le site web de la Villa Gillet.

Mode d’emploi : les idées sous couvre-feu, du 16 au 21 novembre 2020 depuis le site web de la Villa Gillet / www.villagillet.net

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