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Accueil des élèves transgenres : une circulaire insuffisante

Le 30 septembre 2021, une circulaire sur l’accueil des élèves transgenres intitulée Pour une meilleure prise en compte des questions relatives à l’identité de genre en milieu scolaire a été publiée au Bulletin Officiel, par le ministère de l’Éducation nationale. 

Cette circulaire sur l’accueil des élèves transgenres s’inscrit dans le cadre du “Plan national d’actions pour l’égalité des droits, contre la haine et les discriminations anti-LGBT+ 2020-2023″. Comme nous le détaillions dans Hétéroclite #156, ce plan est composé de quarante-deux mesures. La circulaire publiée le 30 septembre entre plus particulièrement dans le champs du chapitre « Promouvoir une éducation inclusive et faire reculer les préjugés ».

Le texte s’adresse à l’ensemble des personnels travaillant en milieu scolaire et a pour objet de rappeler les règles à suivre pour prendre en compte les élèves transgenres, faciliter leur accompagnement et les protéger. 

Ainsi, il est indiqué que les élèves peuvent choisir le pronom par lequel iels souhaitent être appelé·es ; qu’iels peuvent choisir également un prénom d’usage qui sera utilisé dans les listes d’appel, de cantine, etc ; et que les consignes quant aux vêtements ne doivent pas être genrées.

L’avantage de cette circulaire va donc être d’harmoniser des règles basiques quant à l’accueil des élèves transgenres, qui jusqu’à maintenant différait grandement d’un établissement à l’autre. 

Des mesures insuffisantes

Néanmoins cette circulaire est bien décevante lorsqu’elle mentionne qu’ « [e]n tout état de cause, l’établissement, bien que soucieux de l’accompagnement de l’élève, ne peut opérer un tel aménagement sans l’accord des représentants légaux. L’exercice de l’autorité parentale, qui recouvre un ensemble de droits et de devoirs ayant pour finalité l’intérêt de l’enfant, ne saurait être remis en cause. »

Ainsi seul·es les élèves transgenres soutenu·es par leurs parents pourront être genré·es correctement, les autres devront continuer à subir un prénom et un genre qui n’est pas le leur, conformément au choix de leurs représentants légaux. C’est donc une double peine pour ces enfants qui, incompris par leur famille, ne se verront pas protégé·es par l’institution scolaire.

 

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