Mensch sort son deuxième album, Tarifa

Après trois ans d’attente, Vale Poher et Carine di Vita, alias Mensch, ont sorti à la rentrée 2015 leur deuxième album, Tarifa. Un album à découvrir sur scène samedi 30 janvier au Périscope.

En 2012, lorsque la musicienne Vale Poher (qui opérait jusque-là en solo) et la bassiste Carine di Vita s’acoquinent pour former Mensch, elles sortent dans la foulée un album homonyme sourd, dansant et vrombissant, mêlant rock et new wave. Cette année, le duo fait sa rentrée des classes avec Tarifa, un deuxième album certes pas aussi lumineux que la ville andalouse qui lui donne son nom, mais moins sombre et rampant que le premier.

Mensch tarifa copyright Sarah Bastin

Avec le morceau d’ouverture, Saudade, on retrouve nos deux complices là où on les avait laissées il y a trois ans. Le titre nous rappelle ce que Mensch fait de mieux : prendre son temps pour développer les morceaux, les délayer avec des breaks, des ponts et une voix à la fois incarnée et vaporeuse, qui semble s’échapper du corps de la chanteuse. «Come to me, come to me», répète Vale Poher. Alors, on se rapproche et on flanche pour Cosmopolitain, le deuxième morceau.

Cosmopolitain, le tube de l’album

On tient là peut-être le tube de l’album, avec sa mélodie naïve et fluo qui évoque celles d’Elli et Jacno et ses paroles inhabituellement en français : le temps d’un titre, s’en est finie de la langue de Blondie. «Je m’allonge et je respire», nous dit Vale Poher. Et bien nous, on respire aussi mais pas question de s’allonger : ce n’est pas le moment de faire une sieste mais bien plutôt de commencer à se dandiner ! Avec Cosmopolitain, Mensch fait de la pop, et pourquoi pas ?

Le reste de l’album, en revanche, est beaucoup plus orienté rock et dance. Des morceaux comme Push me away ou The Greatest Escape, portés par une répétition simpliste et efficace des refrains, calibrés pour danser, parfaits pour la scène, réinstallent clairement le duo sur ses terres habituelles. Tarifa contient aussi beaucoup d’urgence, notamment dans le morceau éponyme, dont la partie rythmique s’accélère et évoque le tempo du Boys don’t cry de Cure. Si les boîtes à rythme sont bien présentes, apportant à la musique une touche dansante et sexy, elles ne saturent jamais les morceaux mais confèrent à Mensch son son singulier qui l’impose comme l’un des groupes français les plus excitants du moment.

Tarifa de Mensch (Tsunami Addiction)

Mensch, en concert vendredi 9 septembre 2016 au parc des Lilates-Bourgoin-Jallieu / www.menschband.com

Photos © Sarah Bastin

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