maillot de bain

Maillot de bain : Toujours trop, jamais assez

L’été arrive à grands pas ! C’est ma période préférée de l’année : apéros à rallonges au bord de l’eau, ambiance décontractée, moments de farniente à la plage en prenant tranquillement un coup de soleil sur les épaules. Mais l’été, c’est surtout ce moment redouté où le maillot de bain devient un sujet de dissertation philosophique national.  

Il n’y a pas une année sans que des scandales, instrumentalisés par certaines chaines d’informations très prolifiques, gâchent nos belles vacances : le burkini doit-il être interdit à la piscine ? Devons-nous laisser les jeunes filles en tanga sur la plage ? Le topless doit-il être accepté sur les plages familiales ? Ce nouveau rituel estival me fait toujours réfléchir : pourquoi tout ce vacarme pour un bout de tissu en néoprène ? 

L’histoire du maillot de bain, une histoire d’émancipation

Une chose est sûre : les plages d’aujourd’hui ne ressemblent en rien à celles de l’après-guerre. À l’époque, les femmes se baignaient rarement, et quand elles le faisaient, c’était avec des costumes de bain, une pièce hybride qui couvrait une bonne partie du corps. 

Le premier bikini fut timidement présenté en couverture du Harpers’ Bazaar en 1947, et suscita émoi et indignation. Il a fallu attendre la libération sexuelle des années 60 pour que le maillot de bain 2 pièces soit accepté de tous. Maintenant, la femme d’aujourd’hui ne manque pas de choix : balconnet, puis triangle, maillot de bain sculptural : tout est possible. 

Libérer son corps permet-il de se libérer du jugement des autres ?

Oui à la femme à la plage en maillot mais… il ne faut pas qu’elle soit trop provocante. Pas trop revendicatrice. Et pas vulgaire. Mais libérée quand même. Et puis une femme en maillot à la plage ne peut se plaindre des regards insistants : la plage appartient à tout le monde, non ? 

Le jugement permanent de « Monsieur tout le monde » est encore trop présent. Pire encore, ces regards qui se permettent de « faire l’amour » (ou dévisager) à un corps, comme si personne n’était aux alentours, font légion et sont peu réprimandés. C’est tout simplement inadmissible. 

Mais alors que faire ? 

Porter le maillot de bain que l’on souhaite s’apparente de plus en plus à un acte politique, qui se doit d’être respecté. Chaque femme a le droit de couvrir son corps comme elle le souhaite, peu ou beaucoup. Et ce n’est pas à elle de s’adapter à l’opinion publique, c’est à l’opinion publique de s’adapter à elle. 

© Cyril Vieira da Silva

Poster un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.