AIDES dans la tourmente

CHRISTIAN SAOUT<br /><br /><br />
PHOTO DANIEL HERARDLa gestion financière d’AIDES, l’une des principales associations françaises de lutte contre le sida, est-elle au-dessus de tout soupçon ? Pas pour Le Parisien, qui a publié le 25 janvier un article à charge contre la direction de l’association en se fondant sur deux rapports, l’un publié par la Cour des comptes, l’autre réalisé par un cabinet d’audit. L’ancien président d’AIDES, Christian Saout, continuerait ainsi à toucher en moyenne 5000 € nets par mois, alors qu’il n’est plus depuis 2007 que son président d’honneur, et bénéficierait d’un logement de fonction. Quant au directeur général, Vincent Pelletier, son salaire mensuel atteindrait les 9500 €. AIDES, de son côté, dément rémunérer son président d’honneur et estime que le salaire de son directeur général se situe «dans la fourchette – certes haute – des ONG de 50 à 500 salariés» (l’association en emploie pour sa part 450). «Le Parisien affirme que le rapport de la Cour des comptes est “extrêmement critique“ sur notre gestion. Pas du tout !» s’indigne son président Bruno Spire. «Il estime au contraire que notre gestion est plutôt bonne ; sa critique porte essentiellement sur le coût du marketing de rue. Quant au prétendu “logement de fonction“ dont bénéficierait Christian Saout, il s’agit en fait d’une studette de 16m² à Pantin que nous avons louée parce que cela nous revenait moins cher que de payer des nuits d’hôtel !». L’association met également en avant un rapport d’audit pour la Direction générale de la Santé soulignant sa «gestion rigoureuse, elle-même portée par une réelle volonté de transparence».

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