My Taylor is friendly

Même si elle a été quelque peu éclipsée par la légitime vague d’émotion mondiale suscitée, la même semaine, par la mort de Maître Capello, la disparition d’Elizabeth Taylor n’en constitue pas moins une perte, non seulement pour le septième art, mais aussi pour la culture homosexuelle, avec laquelle l’interprète de Cléopâtre entretenait des liens très forts, aussi bien dans sa vie privée que dans son oeuvre. À la fin des années 50, elle tient par exemple les premiers rôles dans deux adaptations de pièces du dramaturge Tennessee Williams, La Chatte sur un toit brûlant (1958) et Soudain l’été dernier (1959), deux films abordant la thématique de l’homosexualité de façon plutôt franche pour l’époque (quoique édulcorée par rapport aux pièces de Williams). À Hollywood, elle compte de nombreux amis bisexuels ou homosexuels, comme Montgomery Clift, James Dean ou Rock Hudson (ses deux partenaires dans Géant en 1956). Dès avant la mort de ce dernier du sida en octobre 1985, Taylor s’engage activement dans la lutte contre le VIH, organisant des galas de charité et luttant contre le tabou qui entourait la maladie dans la première moitié des années 80 ; on estime ainsi qu’elle aurait permis, en près de trente ans d’activisme humanitaire, de lever près de 200 millions de dollars contre le sida.

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