Chéreau et Py, face à face

120129_..multimediaarticles110822PortraitOlivierPyCaroleBellache2010Patrice Chéreau, Olivier Py : deux metteurs en scène majeurs que l’on verra beaucoup dans les salles rhônalpines cette saison. Comparatif de ces deux figures majeures du théâtre français contemporain.

Leurs grands succès
Patrice Chéreau a codirigé le Théâtre National populaire de Villeurbanne et le Théâtre des Amandiers à Nanterre, tout en menant de front une carrière de cinéaste : en 1984, il remporte, avec Hervé Guibert, le César du meilleur scénario pour son film L’Homme blessé. Suivront, notamment, La Reine Margot (1994) et Ceux qui m’aiment prendront le train (1998).
Directeur du Centre dramatique national d’Orléans puis, depuis 2007 du Théâtre de l’Odéon à Paris (avant d’en être évincé de façon cavalière au printemps dernier par le ministre de la Culture Frédéric Mitterrand), Olivier Py a notamment mis en scène plusieurs pièces du tragédien grec Eschyle, mais c’est surtout pour son intégrale du Soulier de Satin de Paul Claudel en 2003 qu’il reste célèbre.

L’opéra
En 1976, pour le centenaire du festival de Bayreuth, Patrice Chéreau se voit confier par le chef-d’orchestre Pierre Boulez un chantier titanesque : la mise en scène de L’Anneau du Nibelung de Wagner, composé de quatre œuvres (L’Or du Rhin, La Walkyrie, Siegfried et Le Crépuscule des dieux) dont la durée cumulée peut dépasser les 14 heures. Ce défi artistique lui assure, à trente-deux ans, une renommée internationale.
Habitué à mettre en scène les plus grands classiques de l’histoire de l’opéra (Les Contes d’Hoffmann d’Offenbach en 2001, Tannhäuser de Wagner en 2005, Pelléas et Mélisande de Debussy en 2007 ou plus récemment Lulu d’Alban Berg l’an dernier), Olivier Py persévère sur sa lancée en s’attaquant l’an prochain à l’œuvre sans doute la plus célèbre du répertoire mondial : le Carmen de Georges Bizet (1875).

Où les voir cette saison ?
Cet automne, c’est à la Comédie de Valence qu’on pourra voir Patrice Chéreau en chair et en os : le 26 octobre, il y interprétera un texte autobiographique de Pierre Guyotat, Coma, juste avant de lire des extraits des Cahiers du danseur russe Nijinski en prélude à la représentation d’une relecture contemporaine du Sacre du Printemps de Stravinsky (le 28 novembre). Un peu plus tard dans la saison, il mettra également en scène avec le chorégraphe Thierry Thieû Niang une pièce du dramaturge Bernard-Marie Koltès (1948-1989), La Nuit juste avant les forêts (à la Comédie de Saint-Étienne du 11 au 13 janvier et au Théâtre National Populaire de Villeurbanne du 9 au 17 mars).
Vingt ans après son rôle dans le Richard II d’Éric Sadin, Olivier Py renoue avec Shakespeare en montant Roméo et Juliette à la Comédie de Saint-Étienne (du 3 au 10 novembre), au Théâtre National Populaire de Villeurbanne (du 6 au 13 janvier) et à la Comédie de Valence (du 7 au 9 mars). Du 7 au 9 février, il sera de retour à la Comédie de Saint-Étienne pour la mise en scène d’un de ses propres textes, Épître aux jeunes acteurs, pour que la parole soit rendue à la parole avant un dernier grand rendez-vous en fin de saison : Carmen, du 25 juin au 11 juillet à l’Opéra de Lyon.

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