Finir au bout d’un string avec Lebanon Hanover au Sonic

Le duo Lebanon Hanover (en concert mi-mars au Sonic) s’aventure sur les routes gelées du post-punk dans des ambiances sombres et très synthétiques.

L’hiver se termine et il était temps car la liste de nos carences s’allonge : en vitamine D, en sourires, en monoï, en magnésium, en mélanine, en joie tout simplement. Le Sonic propose de nous prêter la corde avec une date qui devrait entretenir nos pulsions masochistes et morbides. Aussi noir de l’âme que des cernes, le duo Lebanon Hanover ressemble en réalité à un trouple, puisque le fantôme de Ian Curtis laisse trainer ses chaînes sur chacun de ses titres.

À l’écoute de ses trois albums, on est très vite fasciné-e-s par les ambiances un peu goths et très synthétiques de Lebanon Hanover, qui s’aventure sur les routes gelées du post-punk, recréées avec des boîtes à rythmes et des synthés (mais aussi avec une guitare, qui vient parfois poser sur les compositions quelques gimmicks désaccordés façon Grauzone). La voix abyssale de la chanteuse Larrissa et son déhanché raide et presque à contretemps finissent d’inscrire définitivement Lebanon Hanover dans la grande tradition coldwave. «The string is always ready» («la corde est toujours prête») proclame un graffiti dans le clip du génial morceau Gallowdance. Voilà qui pose l’ambiance. On suggère donc à l’autre string (celui qui va avec le monoï, l’été et les noix de coco) de repasser plus tard…

Lebanon Hanover, samedi 14 mars au Sonic, 4 quai des Étroits-Lyon 5 / 04.78.38.27.40 / www.sonic-lyon.fr

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