vierge sous serment

“Vierge sous serment” : de la difficulté d’être femme en Albanie

Aride, sec, tendu, grave, Vierge sous serment, le premier film de Laura Bispuri, porte une belle réflexion sur le genre et l’identité.

On ne souhaiterait pour rien au monde être femme en Albanie, tant le patriarcat le plus obtus règne en maître absolu dans ces campagnes tristes, plombantes, misérables. Pour échapper à son sort si peu enviable, la jeune orpheline Hana, l’héroïne de Vierge sous serment, choisit de se conformer à une coutume ancestrale observée principalement en Albanie mais aussi, dans une moindre mesure, dans d’autres pays des Balkans : elle jure de rester vierge à jamais et devient ainsi, aux yeux de la communauté, un homme, dont elle revêt désormais les vêtements, l’allure et les droits qui vont avec. Jusqu’au jour où Mark (c’est son nouveau prénom) décide de partir en Italie pour reconquérir sa féminité et retrouver sa sœur d’adoption, Lila, qui, elle, a fui depuis longtemps leurs montagnes natales et fondé une famille avec un mari qu’elle a choisi…

Aride, sec, tendu, grave, Vierge sous serment, le premier film de Laura Bispuri, dont le personnage principal est interprété par la très androgyne Alba Rohrwacher, porte une belle réflexion sur le genre et l’identité. Le roman éponyme dont il est l’adaptation, publié en Italie en 2007 par l’écrivaine albanaise Elvira Dones, n’a malheureusement pas encore été traduit et publié en français.

 

Dimanche 3 avril à 18h au cinéma Le Club, 9 bis rue du Phalanstère-Grenoble / 06.88.70.75.64 / www.vuesdenface.com

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