moi de la danse

“Moi de la danse”, une réunion de chorégraphes aux Subsistances

Durant les trois semaines que dure le “Moi de la danse”, plusieurs générations de danseurs-chorégraphes se croisent aux Subsistances.

Quand il s’agit de danse, le public lyonnais semble insatiable et les institutions culturelles pleines d’imagination. Ainsi, pour la deuxième année consécutive, les Subsistances présentent le Moi de la danse, un festival de trois semaines consacré à la danse contemporaine et aux chorégraphes émergents.

Venant habilement compléter l’offre chorégraphique de la Métropole lyonnaise, cette nouvelle édition du Moi de la danse fait la part belle à l’immense Carolyn Carlson dans le cadre de ses rencontres «Grands témoins». Outre l’organisation d’un échange avec la chorégraphe américaine, trois de ses courtes pièces, Immersion, Wind Woman et Mandala sont données à voir.

Une relève du côté d’Orléans et de Salé

Du côté de la relève, le festival accueille Maud Le Pladec, une habituée des Subsistances. La jeune femme, à la tête du Centre chorégraphique national d’Orléans depuis le 1er janvier, vient présenter en première mondiale sa nouvelle création, Moto-cross, composée avec l’aide de Vincent Thomasset. Puisant dans les souvenirs de son enfance au cœur des années 1980, Maud Le Pladec a conçu un spectacle autofictionnel, où fiction et réalité se mêlent pour créer une mythologie personnelle. Brouillant les pistes des assignations de genre, elle recherche l’artiste qu’elle est devenue aujourd’hui chez la fillette qui pratiquait à la fois le moto-cross et la danse, qui portait aussi bien le casque de moto que le tutu rose.

moi de la danseEnfin, le festival est également l’occasion de découvrir le travail d’un jeune danseur et chorégraphe, originaire de Salé au Maroc et qui travaille aujourd’hui en Belgique sous la direction d’Anne Teresa de Keersmaeker : Fouad Nafili. Créé en 2014, le solo Sarab (un titre que l’on peut traduire par «mirage») se présente comme une quête d’identité. Alliant ses connaissances en danse classique, en hip-hop et en danse traditionnelle marocaine, Nafili donne vie à un personnage hybride, à nu mais engoncé dans de la cellophane comme on peut l’être par les conventions sociales, entravé dans ses mouvements et qui cherche son propre moyen d’expression.

Entre chorégraphes de renom et nouveaux venus, le Moi de la danse promet d’ouvrir les horizons d’une discipline en constante mutation.

 

Du 26 janvier au 12 février aux Subsistances, 8 bis quai Saint-Vincent-Lyon 1 / 04.78.39.10.02 / www.les-subs.com
Photo 1 : Wind Woman de Carolyn Carlson © Frédéric Iovino
Photo 2 : Sarab © Mostafa Abdel Aty

Poster un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.