“Plug”, le mot de septembre du Dicogay

David Cronenberg fait partie de ceux qui estiment que là où il y a trou, il doit y avoir connexion ou embout. Voir son film Existenz où des ados attardés branchent directement leurs jeux vidéo à la source, c’est-à-dire à leur cerveau au moyen d’une sorte de cordon ombilical qui s’introduit en haut du dos. Partant de là, si vous descendez le long de la colonne vertébrale, vous tombez nez à… nus avec une autre cavité. Il s’agira donc d’y brancher quelque chose. Jusqu’à là tout va bien ; même les moins initiés doivent nous suivre. Mais si l’on traduit plug par boucher, ça se corse. Comment et pourquoi boucher ladite cavité ? Le plug se présente un peu comme un champignon.Une base circulaire plate reste en surface pour éviter le naufrage. La partie immergée a des allures de losange arrondi et aérodynamique, forme qui doit lui permettre de dépasser le sphincter puis de se nicher derrière. Allez un peu d’imagination, ce n’est pas si compliqué. La base arrière en contact avec le monde extérieur (chaises, bancs et tabourets notamment) stimule à chaque perturbation la proue qui s’agite alors à l’intérieur. Bien entendu, les détenteurs de prostates sont plus sensibles à ces remous, ce qui n’interdit pas aux autres d’y trouver du plaisir. Et pour les sceptiques qui ne voient pas l’intérêt de l’objet, voici le témoignage d’un nouvel adepte et poète trouvé sur un forum internet «1H20 de train + 10 minutes de voiture + la surprise de ma copine quand je lui ai passé la télécommande qui fait vibrer mon plug + l’incompréhension au début quand elle voyait pas où je voulais en venir + les frissons lorsqu’elle l’a mis en route + le visage qu’elle a eu lorsqu’elle a compris». Avis aux amateurs…