“Bondage”, le mot du mois dans le Dicogay

Tous les mois, Hétéroclite se propose d’éclaircir le jargon homosexuel et des minorités de genre : ce mois-ci, place à “bondage“.

 

Bondage : Du verbe anglais to bind : lier.

Le bondage est une pratique érotique consistant à contraindre le corps de son ou de sa partenaire au moyen de cordes, de chaînes, de baillons… La frontière est rarement aussi ténue entre plaisir esthétique et plaisir érotique, entre la patience de l’art et l’excitation du sexe. Le bondage est une pratique séculaire, développée au Japon, dans un premier temps pour contenir, voire exposer des prisonniers suspendus. Il semblerait que l’usage érotique du bondage, ou pour le moins ses premières représentations, soient apparus au XIXe siècle. Aujourd’hui, cette passion du ligotage réunit de nombreux adeptes, par-delà les sexualités (hétéro, gay, bi) et les sensibilités (fétichistes, SM, soft). L’excitation procède de multiples raisons : pur plaisir physique dû à la pression des cordes sur certains points, déresponsabilisation, abandon, soumission… Mais attention, le bondage n’est pas l’apanage des sadomasochistes.S’il constitue souvent pour eux un moyen d’établir un rapport de domination, sa force érotique vaut aussi hors de tels contextes. Le bondage est une pratique érotique autonome. Dans tous les cas, c’est une affaire de confiance, de respect et d’attention. La contrition d’un corps n’est en effet jamais anodine et exige concentration, expérience et bienveillance. Dans le cas contraire, la rançon risque de ne pas être la jouissance mais l’étranglement ou pourquoi pas la perte d’un membre… Mieux donc vaut ne pas faire n’importe quoi ! Oui mais alors, comment s’initier ? La solution la plus simple est évidemment de rencontrer un partenaire expert. Pour les couples fidèles et les autres, il existe également des séminaires. La quatrième Convention Internationale Pansexuelle de Bondage aura par exemple lieu en mai prochain à Chicago. Plus de 70 cours tous niveaux et toutes orientations seront dispensés par les plus grands maîtres en la matière. Pour ceux qui ne peuvent pas traverser l’Atlantique, quelques recherches sur Internet suffiront pour découvrir les rudiments de cet art aux déclinaisons infinies.

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