La HALDE va changer de patron

Fortement critiquée, la HALDE, instance chargée de lutter contre les discriminations, va changer de patron. Qui succédera à Louis Schweitzer ?

 

halde louis schweitzerCréée par la loi du 30 décembre 2004 (celle-là même qui rendait pénalement répréhensibles les propos homophobes), la Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et pour l’Égalité (HALDE) est juridiquement une autorité administrative indépendante chargée de promouvoir «l’égalité des chances» et de lutter contre le racisme, l’antisémitisme, la xénophobie, l’homophobie, les préjugés et les stéréotypes de toutes sortes. Depuis sa création, elle n’a cessé de faire l’objet de très fortes critiques, aussi bien de la part de la droite (sous laquelle elle a pourtant été instituée) que de celle de la gauche. En cause : son coût de fonctionnement (12 millions d’euros par an) et son train de vie jugé «choquant» par le député UMP Richard Mallié (Le Figaro, 5 mars 2010), mais pas seulement. La HALDE est également régulièrement accusée de céder aux sirènes du «politiquement correct», de la «bien-pensance» et d’une «pensée unique» que tout le monde s’accorde par ailleurs à contester… Pourtant, le nombre de réclamations dont elle est saisie chaque année est en constante augmentation, tout comme celui des dossiers traités (selon ses rapports annuels, disponibles sur www.halde.fr). Lundi 8 mars, son premier président, l’ancien président de Renault Louis Schweitzer (photo), a quitté ses fonctions, et on parle beaucoup du socialiste Malek Boutih pour le remplacer. Mais l’ouverture prônée par le président Sarkozy n’est pas du goût de tout le monde, surtout à droite, où le président des sénateurs UMP, Gérard Longuet, a estimé mercredi 10 mars qu’il «n’est pas le bon personnage. Parce qu’il vaut mieux que ce soit le corps français traditionnel qui se sente responsable de l’accueil de tous nos compatriotes». Une déclaration qui passe mal dans l’opposition, qui juge le commentaire «raciste», comme dans la majorité, visiblement embarrassée par cette polémique naissante à quatre jours des élections régionales.

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