RDV avec… Sylvie et Sophie

100919_photoSSEn couple depuis quatre ans, Sylvie et Sophie ont choisi de devenir marraines d’une jeune Sri-lankaise. Grâce à l’ONG internationale Plan, elles entretiennent chaque année, avec émotion, une correspondance avec leur filleule. Pour elles, la démarche est aussi une façon d’œuvrer pour la condition des femmes dans le monde.

«Je voyais souvent les affiches de Plan chez mon médecin traitant», se souvient Sylvie. «J’avais toujours dit que dès que je travaillerai, je parrainerai un enfant». Il y a deux ans, Sylvie, 35 ans, professeur d’anglais dans le secondaire, aborde le sujet avec Sophie, sa compagne ingénieur biologiste. L’idée les séduit. Elles remplissent un dossier de demande de parrainage, en spécifiant l’Asie du Sud-est ou l’Inde comme région souhaitée. «C’est une façon de renouer avec une partie de ma culture d’origine indienne», explique Sylvie. Sophie, elle, se souvient d’un voyage organisé au Sri Lanka qui l’avait beaucoup touchée. Madushani, leur filleule, a douze ans cette année. Elle habite dans le centre de l’île, près de la ville de Kandy. Les filles n’en savent pas beaucoup plus. Elles regrettent d’ailleurs que les courriers, un par an, soient si longs à venir. «L’association nous envoie la lettre manuscrite de Madushani en cinghalais, avec la traduction. On a reçu deux photos seulement». Pour l’instant, l’échange reste basique : une carte postale, quelques notions de culture ou de géographie locale, mais rien de personnel, rien sur l’homosexualité du couple notamment. «On ne l’a pas abordée avec l’association, mais dans nos courriers on dit : «nous». Si on doit répondre à des questions de Madushani, on le fera simplement», précise Sylvie. Plan n’autorise pas l’envoi de cadeaux. «En revanche, si on veut y aller, c’est possible, mais avec quelqu’un de l’association», indique Sylvie. Un voyage au Sri Lanka ? Oui, elles y pensent. «On aimerait bien se faire une idée concrète. Dans deux ou trois ans, on aura plus de détails sur elle pour échanger sur place». «Notre idée», ajoute Sophie, «c’est de lui offrir des études en France». Car ces deux Lyonnaises sont très attachées à cela : «permettre à une petite fille d’aller à l’école et de choisir son avenir». Elles ont même envoyé récemment un courrier à l’ONG pour lui demander comment envoyer des cahiers et des stylos à l’école de Madushani. En attendant la réponse, elles prennent connaissance chaque mois, dans un bulletin que leur adresse Plan, des actions réalisées, grâce aux parrainages, au Sri Lanka et ailleurs, dans les domaines tels que la santé, l’éducation, l’environnement, l’eau et les activités génératrices de revenus.

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