“Apocalypse bébé” de Virginie Despentes
Très attendu, le nouveau Virginie Despentes, Apocalypse Bébé, ne vous décevra pas. Original et surprenant, il se dévore en une nuit.
À 41 ans, Virginie Despentes, habituée depuis ses débuts à s’attirer les foudres de la bourgeoisie bien-pensante, publie Apocalypse Bébé, un polar où la recherche d’une jeune fille disparue fournit le prétexte à l’évocation d’adolescents, de lesbiennes, de Paris et de Barcelone. Grâce à un intense travail d’écriture et à une grande maîtrise stylistique, Virginie Despentes parvient à reconstituer, sans jamais tomber dans la caricature, la parole et la pensée de personnages aussi opposés qu’un écrivain parisien et un jeune banlieusard d’origine maghrébine. Géniale trouvaille du roman et personnage qui fera date, “la Hyène“ est une lesbienne comme on désespérait d’en voir jamais dans la production littéraire française, bien loin des clichés chichiteux et pseudo-romantiques d’ouvrages pour vieux messieurs à la recherche d’exotisme. Avec Apocalypse Bébé, Virginie Despentes propose encore une fois une vision intransigeante et à 360° de la société actuelle qui devrait ne pas plaire à tout le monde.
Apocalypse Bébé de Virginie Despentes (éditions Grasset, 343 pages, 19€)
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