RDV avec… Nathalie

101022_13RDV2imIl y a deux ans de cela, Nathalie a créé son entreprise et a réussi à décrocher des contrats avec certains des plus importants festivals de la région. et même si les fins de mois sont parfois difficiles à boucler, gérer sa propre boîte et salarier plusieurs employés constitue pour elle une véritable source de joie et de fierté.

Les Biennales de Lyon, Nuits sonores, les Invites de Villeurbanne… : en deux ans, Nathalie a réussi à décrocher les contrats de nettoyage de quelques-uns des plus gros événements et festivals du Rhône. Avant, pendant et après chaque rassemblement, que ce soit pour l’accueil de 80 000 personnes à l’inauguration du quartier du Confluent en juin dernier ou pour les grandes soirées électro à la piscine du Rhône, le boulot de cette ancienne militaire, gérante de la jeune société de nettoyage Clean’s City, est justement de s’assurer que tout est… clean. Il lui aura fallu deux petites années pour s’imposer mais, à quarante-neuf ans, le défi à relever n’était pas simple. «Quand j’ai quitté mon poste de salariée, je pensais que mon expérience en événementiel serait recherchée, mais pas du tout. On ne m’a rien proposé. Alors, j’ai réfléchi et je me suis lancée seule. La première année, j’ai vécu avec ma pension de l’armée. Aujourd’hui encore, j’arrive à gagner royalement 300 euros par mois ! C’est sûr que je n’ai jamais gagné aussi peu d’argent, mais c’est mon entreprise, et ça, c’est inestimable ! Ma fierté, c’est aussi de donner du travail». Les rêves et les projets vont bon train : «en fait, je voudrais être la GL Events du nettoyage (rires) !». Le succès, qui lui permettra peut-être de décrocher un jour les Nuits de Fourvière («je ne sais pas comment m’y prendre pour avoir ce contrat, mais ça m’exciterait bien»), elle l’attribue à son âge, «gage de sérieux» et au regard de femme qu’elle porte sur chaque prestation. «Nous les femmes, on ne raconte pas n’importe quoi. Quand on ne sait pas faire, on le dit. Les commerciaux qui tentent de rentrer par la fenêtre, tout le monde en a marre». Quelques femmes et quelques amies lui ont apporté leur soutien, mais, constate-t-elle, ce n’est pas sur le milieu LGBT qu’elle a pu compter. «Les femmes qui gèrent un gros budget événementiel à Lyon, on les connaît, il n’y en a pas beaucoup. Pour ce qui est du réseau gay et lesbien, c’est que dalle à Lyon. Pour la Gay Pride, il n’y a pas de soirées officielles. Le service de nettoyage du défilé est géré par la Ville. Pourtant, réunir 4 000 personnes en soirée, ça ne devrait pas être impossible !».

Clean’s City, 131 rue de Créqui-Lyon 6

www.cleanscity.fr

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