RDV avec… Stan

101101_CIMG2533Stan est un des organisateurs des célèbres fêtes Middlegender. Derrière l’aspect festif et débridé de ces soirées, Stan tient un vrai discours de militant : se “traveloter“ pendant des concerts queer, c’est politique !

Stan avoue non sans humour qu’«on ne sort pas indemne de cinq années de Middlegender !» : les fameuses soirées «transpédégouines» célébreront en effet leur anniversaire ce mois-ci. Elles représentent aujourd’hui un véritable repère dans le paysage des soirées lyonnaises, même si Stan le déplore par certains aspects, préférant réellement l’alternatif à l’institutionnel. «Il y avait un besoin que l’on ressentait dans les soirées, d’abord autour des musiques alternatives et, ensuite, autour de l’aspect queer. L’idée n’était pas de dire «fuck !» au milieu gay existant mais de proposer une alternative, de faire les choses autrement, de créer un espace en dehors des normes gays, comme hétéros. Chez Middlegender, tout le monde a sa place. La mixité est très importante». Stan a été un temps président de l’association, qui est plutôt considérée par l’ensemble des membres comme un collectif. L’esprit do it yourself, «queer et militant» des débuts est toujours de rigueur et fait des soirées Middlegender des moments conviviaux («on se croit même parfois à une crémaillère entre potes»). Les Dj’s alternent avec les concerts queer en mixant des titres de qualité, des nouveautés et (parfois) quelques kitscheries. Une programmation à contre-courant de celle du milieu gay, réputée house et commerciale. Le 19 novembre, Middlegender fêtera son anniversaire au Fox-Trot, une discothèque du septième arrondissement. «On a voulu investir un nouvel endroit pour une soirée sans concert qui marquera une sorte de retour aux fondamentaux. D’autres associations queers seront présentes, et pour chacune, un Dj sera invité à mixer». Parallèlement à son engagement au sein de Middlegender, Stan est délégué d’action pour l’association de lutte contre le sida AIDES. Il travaille sur la prévention dans le milieu homo et rencontre les gays et les “HSH“ (les hommes qui ont des rapports sexuels avec les hommes mais qui ne se considèrent pas comme gays). Cette distinction est importante pour l’association et reflète bien la précision et le tact dont elle fait preuve. Ce qu’il apprécie avant tout dans ces interventions dans les structures homos, sur les lieux de drague ou dans les commerces, c’est qu’elles constituent un véritable travail de terrain et surtout d’échange : «nous ne sommes pas que des distributeurs de préservatifs !», aime-t-il répéter.

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