En une (décembre 2010)
Maria Vasileva, Corset, 2010
Érigée au triste rang de fruit défendu par la tradition chrétienne, symbole de la discorde dans la mythologie grecque ou emblème choisi par les Beatles pour représenter leur société en 1968, la pomme revient tel un leitmotiv dans beaucoup des photographies de la Bulgare Maria Vasileva. Et aussi étrange que cela puisse paraître, on sent dans chacune de ses œuvres une sorte d’affection pour ces fruits presque trop banals qu’elle torture, pique et découpe dans des décors aux teintes toujours très vives et colorées. Lauréate il y a quatre ans d’un concours international invitant de jeunes artistes graphiques à s’engager à travers leurs œuvres dans la lutte contre le sida, cette admiratrice du photographe et réalisateur néerlandais Anton Corbijn affiche dans ses travaux une prédilection certaine pour l’abstraction. Elle s’intéresse depuis quelques mois à la lomographie, un mouvement photographique initié au début des années 90 qui prône un retour à la spontanéité et à l’imperfection, à rebours d’une photographie trop léchée et trop esthétisante.
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