Les grandes découvertes de Collomb

101203_3actusimcopyrightPinkTVPour la première fois, le maire de Lyon Gérard Collomb s’est dit favorable à l’ouverture du droit au mariage et à l’adoption aux couples homosexuels.

Thierry Benamari et Antoine Capliez, les deux réalisateurs de l’émission de Pink TV Plus rose ma ville, peuvent s’enorgueillir d’avoir rapporté dans leurs valises un sacré scoop : à l’occasion de leur venue à Lyon début septembre, ils ont rencontré le maire (PS) Gérard Collomb pour qu’il leur parle du dynamisme de la vie gay dans la capitale des Gaules. Et lui ont incidemment demandé ce qu’il pensait du mariage et de l’adoption par les couples homosexuels… Pour la première fois, le premier édile s’est publiquement engagé en faveur des deux : «plus j’y réfléchis et plus je pense qu’il faut aller vers la reconnaissance du mariage homosexuel /…/ et oui pourquoi pas [vers] l’adoption pour les homosexuels». Une prise de position claire qui détonne avec ses déclarations précédentes sur le sujet, plutôt timorées. En 2004, lorsque le député-maire écologiste de Bègles Noël Mamère avait célébré dans sa commune le premier mariage entre deux hommes (annulé dès le mois suivant par un tribunal de grande instance), Gérard Collomb n’avait pas souhaité lui emboîter le pas, contrairement à une quinzaine d’élus de la majorité municipale qui s’y étaient dits favorables. Estimant que les mentalités devaient encore évoluer, il s’était plutôt prononcé pour une amélioration du PACS, tout en précisant qu’il soutiendrait une proposition de loi en faveur du mariage homosexuel si elle était déposée par le groupe socialiste à l’Assemblée nationale. Cette position, il l’avait à nouveau défendue lors de la campagne pour sa réélection en 2008. En novembre 2009, il n’avait pas rejoint non plus l’appel lancé par la maire de Montpellier, Hélène Mandroux, en faveur de l’égalité des droits. Cette évolution ne peut donc que réjouir les défenseurs du mariage homosexuel, d’autant plus que Collomb est également sénateur. Or, seule la représentation nationale (le Parlement) est habilitée à trancher ce débat qui semble diviser de moins en moins les Français : d’après un sondage publié cet été par le Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (CRÉDOC), «61% de la population considère que deux personnes de même sexe devraient pouvoir s’unir civilement à la mairie, contre 55% en 2007».

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