RDV avec… Delphine

101129_12RDV2imSon appareil photo, c’est pour Delphine une sorte de troisième œil : l’outil indispensable pour capturer de petites “scènes de vie“ qu’elle recueille et collectionne en amateur mais surtout en passionnée.

C’est à la sortie d’un entretien d’embauche que nous retrouvons Delphine : la jeune femme de 31 ans est en effet à la recherche d’un emploi. Le rendez-vous (dans un studio où elle aimerait devenir assistante de photographe) s’est «plutôt bien passé», dit-elle, manifestement soulagée. L’occasion de vivre de sa passion serait en effet trop belle pour celle qui se définit avant tout comme une «photo-graphiste» : une photographe qui travaille essentiellement avec des appareils numériques et qui n’hésite pas, le cas échéant, à retoucher ensuite ses photos à l’ordinateur, «à la manière d’un chirurgien esthétique virtuel». Si la retouche est une hérésie pour certains puristes, sa formation d’infographiste (après un BTS en communication) lui assure un résultat propre et soigné. Ce qui la motive, ce n’est d’ailleurs pas tant l’envie de gommer les petits défauts que de jouer avec les lumières et les nuances de couleurs, accentuant une ombre ici, adoucissant un éclat trop vif là. De fait, ses photos servent souvent d’écrin pour des corps et des visages de femmes : «je retrouve chez les femmes une sensualité, une fragilité qui sont plus rares chez un homme. Parvenir à faire ressortir une émotion chez un homme est d’ailleurs d’autant plus flatteur». Elle photographie également des nus, sans chercher forcément à «faire de l’esthétisme à tout prix» : on ne s’étonnera donc pas de retrouver l’Australien Helmut Newton au panthéon de ses artistes favoris, aux côtés d’autres inspirateurs moins connus comme Dorothy Shoes, découverte récemment. «Elle photographie des “scènes de vie“, mais avec un message. C’est ce à quoi j’aimerais arriver». Le secret pour atteindre cet objectif, c’est la même formule que chez les scouts : «toujours prêts !». «J’ai transformé mon sac à main de fifille en sacoche pour mon appareil photo et je ne m’en sépare jamais. C’est comme s’il était greffé à moi !». Elle n’a encore jamais exposé ses œuvres en public et ce n’est d’ailleurs pas son but principal pour le moment : elle ne court pas les galeries, mais se dit quand même qu’«un jour, pourquoi pas…».

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