RDV avec… Thierry

120523_..multimediaarticles10120312RDV1imThierry est infirmier dans un Centre d’Information et de Dépistage Anonyme et Gratuit (CIDAG) depuis quatre ans. Un service médical à part, qui va bien au-delà de la simple prise de sang et qui nécessite un personnel à l’écoute et bienveillant, à l’image de Thierry.

«Au départ, j’étais comptable, mais ça ne me plaisait pas du tout. J’ai préféré m’occuper de gens plutôt que d’argent». D’abord aide-soignant, Thierry a poursuivi ses études pour devenir infirmier. «J’ai toujours travaillé pour le professeur Trepo à l’Hôtel-Dieu, auprès de personnes atteintes du sida ou d’hépatites. Suite à un accident, je ne pouvais plus utiliser mon épaule, alors la directrice m’a proposé de travailler au CIDAG. C’est une vraie démarche personnelle, c’est militant. Tout le monde travaille ici avec beaucoup de conviction». Pour travailler au CIDAG, une formation est dispensée. Elle comprend notamment du counselling (relation d’aide) et de la psychiatrie. On apprend aussi comment accueillir dans les meilleures conditions les victimes d’un viol. La profession d’infirmier au CIDAG repose sur une qualité d’écoute exceptionnelle. «L’important, c’est d’avoir un profil accueillant. Un bon accueil ouvre des portes et aide la personne à se confier. Elle parlera plus facilement de choses dont elle n’avait pas envie de parler au départ. Ensuite, en fonction de ce qu’elle va nous dire, nous évaluons quel test elle doit passer ou quel spécialiste elle peut consulter. Nous ne sommes en aucun cas moralisateurs ; on comprend que cela peut arriver à tout le monde ; toutes les situations sont possibles». En moyenne, le CIDAG enregistre une fréquentation de 9 000 à 10 000 patients par an. «On va recevoir des gens de tous horizons, de treize à quatre-vingts ans. Il y a quand même parmi les consultants une majorité de gays et de personnes migrantes, qui sont par ailleurs les deux populations les plus exposées. Il y a aussi beaucoup d’étudiants». Une fréquentation pourtant en baisse depuis le déménagement du CIDAG à la Croix-Rousse en octobre dernier, une migration forcée qui n’est pas du goût de Thierry. Il reste cependant positif et espère que cette baisse n’est pas liée au changement de local, mais plutôt aux grèves du mois d’octobre. «L’obtention du résultat est plus rapide ici : le délai est de cinq jours environ. C’est un des rares avantages de ces nouveaux locaux : ils se trouvent juste à côté du laboratoire !».

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