Les exubérances du jeune Werner

Directeur artistique de la boîte de nuit Le Crazy, Werner est aussi transformiste. Lorsqu’il quitte ses vêtements griffés Audigier, c’est pour se transformer en Mademoiselle Diva…

Comment se constitue un numéro transformiste ?
J’ai un répertoire et des numéros établis. Je fais du transformisme essentiellement avec des personnes connues, notamment celles que peu de gens font. Avec Dalida, par exemple, mais de façon comique ! Souvent, elle est représentée nostalgique ou magique avec un côté «on ne touche pas à la grande dame». Moi, j’y touche. Mais pas en mal. Elle-même avait beaucoup d’humour ! Je fais Chantal Goya aussi, en ôtant l’aspect enfantin, une Goya pour adulte, un peu plus osée. Je fais aussi Mireille Mathieu, et côté burlesque, avec elle, on peut y aller !

Traquez-vous les nouvelles divas ? 
Je fais le choix de faire ce qui me plait. Mon but n’est pas d’être à la page à tout prix. Certains artistes, c’est leur truc d’être dans l’actualité et ils le font très bien. La toute dernière chanson de Madonna, le dernier tube de Britney, je leur laisse. Alors oui, j’ai utilisé du Beyoncé, et là je suis en train d’utiliser de la musique de Burlesque avec Cher et Aguilera, mais c’est uniquement parce que j’ai été séduit.

Vous êtes donc fan de toutes les femmes que vous interprétez ? 
Oui. Toutes. Je les respecte avant tout. Quand tu fais un numéro, tu peux te retrouver à le jouer tous les soirs, parfois deux fois par soir. Mieux vaut les aimer.

Y a-t-il des artistes que vous ne ferez jamais ? 
Madonna. D’autres la font tellement mieux que moi. J’aurais l’impression de les copier. Je travaille surtout la différence. Lady Gaga également. Elle a un personnage incroyable, extraordinaire. Mais je n’accroche pas. Je respecte, mais pas au point de la faire en spectacle.

Quel effet cela fait de se faire menotter dans une traboule ? 
Quand c’est par un joli garçon, c’est plutôt pas mal…