Des colocs presque parfaits
Au royaume de Big Brother, le gay ne peut être qu’une caricature de folle décérébrée et la lesbienne une femme fatale atteinte de nymphomanie chronique. Partant du constat de ce naufrage, la société de production Menoboy tente de réconcilier homosexualité et téléréalité sur Internet et sous l’angle du porno. Le résultat, Vis ma coloc, est visible sur le Web depuis début mars. Deux fois par semaine, le jeudi et le samedi, on y découvre «onze colocataires enfermés dans une somptueuse villa de rêve» (en langage téléréalité, «une somptueuse villa de rêve» servant couramment à désigner un préfabriqué tellement hideux que même Valérie Damidot refuserait d’y mettre les pieds ou un blaireau d’y installer son terrier). Comme le lecteur avisé le soupçonne déjà, ladite villa est visiblement chauffée à bloc puisqu’on n’y porte jamais le moindre vêtement. Alors certes, les participants de Vis ma coloc n’ont pas beaucoup plus de conversation que ceux d’un quelconque Secret Story, mais ce n’est pas ce qu’on attend d’eux. Reste tout de même ce sentiment persistant : pour parvenir enfin à une vraie diversité au sein de la téléréalité française, il devient urgent de réclamer l’instauration de quotas, non pas de gays ou de lesbiennes, mais de candidats ayant un Q.I. supérieur à 40.
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