Quel nez !

120129_..multimediaarticles11092015opraimKazushiOnocopyrightStoflethÀ quelques jours de la première du Nez de Chostakovitch à l’Opéra de Lyon, le chef d’orchestre Kazushi Ono est un homme serein. Il nous livre ses toutes dernières impressions et partage sa vision de l’œuvre avec générosité, comme toujours.

Vous ouvrez la saison 2011-2012 avec une œuvre qui a déjà eu un grand succès à Aix-en-Provence. N’est-ce pas difficile sur le plan artistique ?
Je suis très heureux parce qu’à Aix, la collaboration avec les musiciens a été fantastique et c’est évidemment un atout pour la première à Lyon. C’est rare de vivre une telle expérience, durant laquelle ce qui se passe sur scène et dans la fosse d’orchestre est si réussi. C’est pourquoi nous arrivons d’Aix avec une grande envie de montrer cette œuvre étonnante au public lyonnais.

Les critiques ont beaucoup loué la mise en scène de William Kentridge, mais comment définiriez vous votre propre travail pour une telle œuvre ?
Cette production est le triomphe de la musique et de la scène. Un opéra ne peut pas être réussi si ces deux éléments ne sont pas en harmonie, ne trouvent pas un équilibre. À mes yeux, seule la partition de Chostakovitch doit résonner. Il faut y trouver tout ce que le compositeur a voulu y mettre : les élans, les timbres, les tensions, le discours, le fil conducteur…

Le public va souvent voir les spectacles les plus faciles ; or Le Nez est une œuvre peu connue, dont le sujet peut sembler étrange… Que se passe-t-il pour que les spectateurs soient malgré tout au rendez-vous ?
Dans un sens, cette œuvre, qui a pourtant été créé en 1931, reste contemporaine. Par le sujet, par les points de vue visuels de William Kentridge, on peut entrer dedans plus facilement que dans beaucoup d’autres. Et puis, le sujet reflète une époque artistique et politique (la Russie des années 30) qu’il ne faut pas oublier.

www.opera-lyon.com

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