Le Cedar Lake Contemporary Ballet invité à la Maison de la Danse

En accueillant du 31 janvier au 5 février le Cedar Lake Contemporary Ballet, la Maison de la Danse permet au public lyonnais de rencontrer une compagnie qui rappellera aux plus nostalgiques leurs rêves de grandeur devant la série télévisée américaine Fame.

Il n’y a pas de honte à avoir passé des heures à soupirer d’envie devant les entrechats de Leroy ou les coups de canne de Lydia Grant. Créé en 2003, le Cedar Lake Contemporary Ballet – qui s’est imposé en seulement quelques années comme un acteur incontournable de la danse contemporaine, notamment sous la direction artistique du Français Benoit-Swan Pouffer – fait revivre cette mythologie. Il suffit pour s’en convaincre de visionner les séances de répétitions disponibles sur Internet.

Il n’y a cependant pas qu’un plaisir régressif et coupable à s’intéresser au travail du Cedar Lake. Bien sûr, les seize danseurs de la compagnie, venus des quatre coins du monde, sont d’une beauté à couper le souffle, mais leur talent est indéniable. Ces dernières années, la compagnie a collaboré avec de grands noms de la danse, de Sidi Larbi Cherkaoui à Angelin Preljocaj, ce qui lui a valu une reconnaissance internationale. Pleins de fougue et d’énergie, dans la fleur de l’âge et animés par une détermination qui paraît inébranlable, les interprètes du Cedar Lake donnent vie à la chorégraphie contemporaine, l’incarnent au sens premier du terme, redonnant à la danse toute sa puissance physique et charnelle.

Ainsi, que ce soit dans Violet Kid, pièce de l’Israélien Hofesh Shechter créée en 2011, dans Grace Engine de la Canadienne Crystal Pite ou encore dans Tuplet du Suédois Alexander Ekman, les corps des danseurs réinvestissent la scène, communiquant tout à la fois force et élégance. Éclectique et polymorphe, la troupe du Cedar Lake s’est donnée pour vocation de servir la création contemporaine et de permettre à des chorégraphes émergents de monter leur pièce.

Un tel projet, mis en œuvre avec une telle exigence, ne peut pas laisser indifférent les fans de la série culte des années 80, qui verront là une excellente occasion de reprendre en chœur le refrain du générique : «people will see me and cry, Fame !».

 

Photo : Violet Kid de Hofesh Shechter © Julieta Cervantes

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