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“La Clé des champs” nous prouve que l’amour est dans le pré

Ce sont des taiseux qui peuplent le film La Clé des champs, des garçons mutiques, pour qui le corps, le travail physique priment sur les mots et les sentiments.

Apprentis dans un centre de formation agricole, ils apprennent le rythme des travaux de la ferme, si différent de celui des villes, ce tempo lent où les jours commencent avant l’aube et sont ponctués de multiples tâches aux champs et auprès des animaux. Durant tout le début de La Clé des champs, on se croirait dans un documentaire de Raymond Depardon. On regarde ces garçons apprendre leur futur métier, leur future vie, rude et belle, solitaire et farouche, à leur image. Le regard se porte un peu plus sur Marko, encore plus renfermé que les autres, à l’écart du groupe. Marko dont le malaise et la douleur transpirent de chacun de ses gestes. Ceux-ci vont s’accentuer encore avec l’arrivée de Jacob, puisque, désormais, c’est contre ce qu’il sent naître en lui que Marko doit lutter, avant, peut-être, de s’abandonner et de se libérer…

Tout en attente et en non-dits, ce film grave et tendre séduit par son âpreté même.

 

La Clé des champs, de Benjamin Cantu (Allemagne), avec Lukas Steltner, Kai Michael Müller…
En DVD chez Outplay

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