
“Week-end” d’Andrew Haigh : un film d’amour simple et merveilleux
En 48h, Russell et Glen se rencontrent, baisent, tombent amoureux, se séparent parce qu’ils n’ont pas d’autre choix : telle est l’histoire du film Week-end d’Andrew Haigh.
Un soir, deux garçons se rencontrent. Bientôt, au terme du week-end, ils doivent se quitter. On pourrait résumer ainsi ce film assez merveilleux dans sa simplicité et sa fragilité. Car tout est sur le fil dans Week-end, tout est à la merci d’un courant d’air malencontreux, d’une maladresse et pourtant l’équilibre est quasi-parfait. Du presque rien de son point de départ, le réalisateur fait une histoire essentielle où se conjuguent le désir, le langage des corps masculins entremêlés, les mots échangés, les émotions partagées, la séparation, sa douleur et sa nostalgie.
On est bouleversés par ce temps court que Russell et Glen ont pour se connaître, se rapprocher, s’apprivoiser, alors même qu’il n’y aura pas de demain. La mise en scène d’Andrew Haigh est tout entière au service de ces émotions, à l’écoute, frémissante, effleurante, prenant son temps car, même si celui-ci est compté pour les deux amants, le film n’est jamais dans l’urgence gratuite. Au contraire. Envoûtant, fragile et mélancolique, Weekend est un grand film d’amour.
Week-end d’Andrew Haigh (Royaume-Uni), avec Tom Cullen, Chris New…
En DVD chez Outplay
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