“Tempête à Washington” : le regard empathique d’Otto Preminger
Le film Tempête à Washington d’Otto Preminger porte un regard plutôt empathique sur son personnage homosexuel, ce qui était assez rare en 1962.
Otto Preminger situe son film à Washington, en pleine guerre froide. Le président des États-Unis, qui se sait gravement malade, doit choisir un secrétaire d’État qui saura poursuivre sa politique étrangère après sa mort. Comme le prévoit la constitution américaine, son candidat (interprété par Henry Fonda) doit être approuvé par le Sénat, qui créé une sous-commission d’évaluation. Le jeune sénateur de l’Utah qui préside cette sous-commission est alors victime d’un chantage : s’il ne soutient pas la candidature de l’aspirant secrétaire d’État, ses adversaires politiques révéleront les preuves de sa liaison homosexuelle passée avec un ancien camarade de l’armée…
Soyons francs, le but d’Otto Preminger lorsqu’il réalise Tempête à Washington (Advise and Consent) n’est pas de réaliser un brûlot dénonçant l’homophobie. Reste qu’ils n’étaient pas si nombreux, en 1962, les films hollywoodiens mettant en scène un homosexuel, qui plus est dans un rôle d’homme intègre avec lequel le spectateur s’identifie immédiatement. Et même si celui-ci va connaître une fin tragique un peu trop attendue (pas question de happy-end pour les personnages gays à l’époque !), Tempête à Washington d’Otto Preminger n’en représente pas moins une étape dans l’histoire de la représentation de l’homosexualité dans le cinéma américain.
Tempête à Washington, le 16 mars à 22h35 sur Arte.
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