
Judith Benhamou-Huet signe une biographie de Robert Mapplethorpe
La journaliste Judith Benhamou-Huet publie Dans la vie noire et blanche de Robert Mapplethorpe, une biographie du photographe américain mort du sida en 1989 et auquel une exposition rend hommage au Grand Palais à Paris jusqu’au 13 juillet.
Robert Mapplethorpe est né en 1946 dans l’État de New York et a grandi dans une banlieue résidentielle américaine avec, pour seul horizon, une église que fréquentaient assidûment ses parents. Toute sa vie, le photographe se sentira en décalage avec sa famille et conservera en lui cette ambivalence et des contradictions que souligne le choix du noir et blanc dans la quasi-totalité de ses œuvres. Distinguer le bien du mal, mais aussi jouer avec : tel était le leitmotiv de l’artiste. Mapplethorpe, control freak à l’allure de rock star, ne s’autorisait aucune improvisation dans ses photos, qu’elles représentent des fleurs, des portraits ou des pénis en érection. Mettre en scène ses pratiques sadomasochistes, oui. Photographier l’instantané de ses proches à l’instar d’une Nan Goldin, non.
Il a connu, aimé, photographié (et parfois les trois à la fois) les artistes plus célèbres de son époque (Patti Smith, Andy Warhol, Debbie Harry, William Burroughs, David Hockney…), auxquels il faut ajouter de nombreux amants anonymes de passage. Judith Benhamou-Huet nous invite à découvrir l’univers tortueux de Mapplethorpe à travers des témoignages riches et émouvants. Lorsqu’il meurt du sida en 1989 à l’âge de quarante-deux ans, ce petit diable à la gueule d’ange laisse derrière lui trente ans de portraits, d’autoportraits, de nus masculins et féminins, de photos de fleurs et de statues. Il est aujourd’hui considéré comme l’un des photographes les plus influents du XXe siècle.
Dans la vie noire et blanche de Robert Mapplethorpe de Judith Benhamou-Huet (éditions Grasset) / www.mapplethorpe.org
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