Hétéroclite fête son centième numéro !


Le centième numéro d’Hétéroclite sort mercredi… Pour fêter dignement cet évènement, la rédaction vous invite le 7 mai au Lavoir public à Lyon.


 

Numéro 100 HétérocliteOn a beaucoup procrastiné avant d’écrire l’édito de ce numéro de mai 2015 d’Hétéroclite, tant les sujets potentiels se bousculaient au portillon. De quoi allions-nous vous entretenir ce mois-ci ?

De l’affiche dévoilée par l’Inter-LGBT pour annoncer la Marche des Fiertés LGBT parisienne, de la polémique à la fois prévisible et salutaire qu’elle a provoquée et du facepalm consterné qu’elle nous a arraché ?

De l’overdose de rhétorique républicaine dont on nous abreuve depuis les attentats de janvier et qui commence à nous courir sur le haricot à force de se complaire dans l’incantation, les formules creuses et le refus obstiné de confronter les idéaux hautement proclamés à la réalité de leur application très relative ?

De l’affaire absurde de cette adolescente musulmane exclue de son collège (public) pour une jupe trop longue (considérée comme un «signe religieux ostentatoire» et donc comme une atteinte à la laïcité) ?

Du féminisme et de ses principes directeurs, parmi lesquels le droit des femmes à disposer librement de leurs corps et le respect de leurs propres choix les concernant (y compris lorsqu’on est en désaccord avec ces choix ou qu’on ne les ferait pas pour soi-même) ?

Des réactions méprisantes et hypocrites suscitées par la biographie de Richard Descoings par Raphaëlle Bacqué (voir aussi la chronique «feux croisés» de Didier Roth-Bettoni) chez des confrères qui semblent surtout jalouser la journaliste du Monde pour avoir révélé au grand public ce secret de polichinelle (l’homosexualité de Descoings et sa relation avec le patron de la SNCF, Guillaume Pépy) qu’eux-mêmes ont toujours couardement tu ? (Mention spéciale à Frédéric Pagès, du Canard enchaîné, qui s’était enthousiasmé il y a six mois pour l’opuscule réactionnaire de Bérénice Levet dénonçant la “théorie du genre” (sic) mais reproche aujourd’hui à Raphaëlle Bacqué de trop s’intéresser à la vie privée de son sujet – ce qui est un tout petit peu le concept d’une biographie).

Chacun de ces sujets aurait mérité un long développement dans Hétéroclite. Mais on a finalement décidé de ne traiter aucun d’eux. À la fois pour ne pas faire de jaloux et parce que cette édition de mai 2015 marque un cap symbolique. Vous l’avez peut-être vu en Une : il s’agit du centième numéro. Cent numéros d’Hétéroclite, depuis avril 2006, dans lesquels nous vous avons, d’une certaine manière, déjà parlé de tout ça : d’homosexualité, de genre, de féminisme, d’intersectionnalité, de l’importance de ne pas cacher qui on est.

Et aussi de sujets plus futiles ou plus légers, de fêtes, de bars, de fist-fucking (parfois), de soirées où l’on porte bas-résilles et perruques de travers, de livres, de films, de spectacles. Pour marquer le coup et parce qu’on a bien l’intention de continuer, on vous invite, vous, lecteurs, lectrices, annonceurs et partenaires qui d’une manière ou d’une autre avez contribué à faire vivre Hétéroclite, à partager une soirée avec nous, jeudi 7 mai au Lavoir public à Lyon. Et dès l’édito du mois prochain, promis, on repart comme en quatorze pour les cent numéros à venir d’Hétéroclite… au moins !

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