
La playlist de… Thierry Raspail
Thierry Raspail est le fondateur et le directeur artistique de la Biennale d’Art Contemporain de Lyon (treizième édition du 10 septembre 2015 au 3 janvier 2016).
– J’écoute beaucoup Ty Segall, le jeune génie de la côte ouest, qui sort au moins deux albums par an et qui renouvelle la tradition du rock. C’est à la fois vieux et neuf, tout est bon. Je choisis Manipulator à cause du titre.
– Lee Bains III & the Glory Fires incarne le rock du sud : tout est dit en en trois accords. Je choisis Dereconstructed parce que tout reconstruire, c’est une belle manière d’aborder le moderne.
– De Morton Feldman, un musicien intemporel fou de Pollock et de Rothko, j’écoute beaucoup Patterns in a Chromatic Field, ou quand la musique traverse le champ visuel. Feldman disait lui-même faire «des sons libres qui respirent pour capturer le temps dans son existence naturelle, pour comprendre comment le temps existe avant que nous ne posions nos pattes sur lui».
– Franz Schubert : en 1829, l’année de sa mort, Schubert enchaîne les chefs-d’œuvre. J’écoute beaucoup l’Allegro D.947 à quatre mains donné par Philippe Cassard et Cédric Pescia. C’est un trop-plein d’énergie et de fureur.
– Yoko Ono : préparant, pour mars 2016, juste après la Biennale, la première rétrospective française de Yoko Ono, j’écoute beaucoup sa musique. Running the Risk («courir le risque») est particulièrement réussi ; c’est une leçon de vie.
Photo Thierry Raspail © Blaise Adilon
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