festival des 7 collines

Euripides Laskaridis, créature grotesque et queer dans “Relic”

Dans son solo Relic, Euripides Laskaridis campe une créature boursouflée et chaussée d’escarpins qui défie la notion de genres.

C’est sans doute à la croisée du drag et de Leigh Bowery qu’il faut chercher le performeur, metteur en scène et réalisateur grec Euripides Laskaridis. Dans son solo Relic, il campe une créature boursouflée et chaussée d’escarpins qui défie la notion de genres, promenant sa silhouette indéfinissable dans un décor rendu familier par la présence désuète d’une plante verte et d’un tapis. Misant sur le décalage pour mettre en lumière le ridicule des conventions sociales, Laskaridis confronte son personnage bigger than life à la banalité de tâches quotidiennes et à l’échec des cérémonies solennelles, comme lorsque, déguisé en grande bourgeoise, il tente une allocution publique. Gérant le son et la lumière directement depuis le plateau, l’artiste grec déconstruit également la mystification de la représentation. Renvoyant au public l’image du simulacre des activités humaines, Laskaridis porte un regard décalé, et en cela profondément queer, sur la société contemporaine.

Du 27 au 28 septembre à la Maison de la Danse, 8 avenue Jean Mermoz-Lyon 8 / 04.72.78.18.00 / www.maisondeladanse.com

Photo © Evi Fylaktou

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